Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire sont sans doute l’un des recueils français les plus lus et les plus enseignés. Pourtant, ce sont souvent les mêmes poèmes qui sont constamment cités. Le recueil regorge de pièces méconnues et pourtant dignes d’intérêt. Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à-côté », je voudrais aujourd’hui vous présenter « L’irréparable », qui suit immédiatement la très célèbre « Invitation au voyage ».
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La « Vierge folle » d’Arthur Rimbaud
Une Saison en Enfer est très certainement le texte le plus connu d’Arthur Rimbaud. Et pour cause ! C’est d’ailleurs le seul ouvrage dont il ait contrôlé la publication. Mais si l’on commente très fréquemment le texte liminaire, « Jadis, si je me souviens bien… », ainsi que la fameuse « Alchimie du verbe », il est en revanche beaucoup plus rare de s’intéresser à « Vierge folle« . C’est pourquoi je voudrais vous faire découvrir ce poème aujourd’hui.
Lire la suiteDesbordes-Valmore : « La jeune fille et le ramier »
Née en 1786 et morte en 1859 à l’âge de 73 ans, Marceline Desbordes-Valmore est l’une des figures féminines de la poésie les plus connues. Son poème le plus célèbre s’intitule Les roses de Saadi : le dessinateur de bande dessinée Gotlib a d’ailleurs proposé, dans une de ses planches, une parodie d’analyse critique de ce poème, dans laquelle il se moque non pas de la poète, mais de ceux qui se laissent aller trop facilement à une lecture misogyne. Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à côté », je vous propose aujourd’hui la lecture du poème qui suit immédiatement celui-ci dans le recueil des Poésies de Marceline Desbordes-Valmore, paru en 1860, un an après la mort de la poète.
Lire la suiteBaudelaire : « La Fontaine de sang »
Il ne vous aura pas échappé que nous fêtons cette année le deux-centième anniversaire de Charles Baudelaire. Aussi ai-je l’intention de publier régulièrement des articles destinés à mieux faire connaître ce grand poète, en puisant parmi la matière offerte par les Fleurs du Mal ou encore les Petits Poèmes en prose. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un poème qui ne fait pas partie des plus souvent cités, intitulé « La Fontaine de sang ».
Lire la suite« Brumes et pluies » de Charles Baudelaire
Je commentais il y a quelque temps le « Soir d’octobre » de Paul Verlaine, où le poète faisait l’éloge de cette saison pourtant froide et humide. Je voudrais aujourd’hui rester dans le même ton en vous invitant à découvrir « Brumes et pluies », un poème de Charles Baudelaire extrait des Fleurs du Mal.
Lire la suite« Un soir d’octobre » de Paul Verlaine
C’est en octobre 1862, à l’âge de dix-huit ans, que Paul Verlaine écrivit le poème dont je vais vous parler aujourd’hui. Ce poème, classé par Wikisource parmi les « Premiers Vers » du poète, est antérieur aux pièces plus célèbres des Poèmes Saturniens. Il a été publié dans un ouvrage d’Edmond Lepelletier consacré au poète, et paru en 1907. J’ai choisi ce poème car il est bien de saison.
Lire la suiteD’autres « Amours »
Si vous me parlez du recueil des Amours, je comprendrais que vous évoquiez le célèbre recueil de Ronsard paru en 1552. Le grand poète de la Pléiade y célébrait son amour pour Cassandre Salviati, une jeune fille que le poète, clerc tonsuré, ne pouvait que rêver. Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à côté », je vous invite aujourd’hui à découvrir d’autres recueils du même titre.
Lire la suiteLe poème d’à côté: Guillaume Apollinaire
Si l’on en croit « France Culture », l’un des poèmes les plus célèbres de Guillaume Apollinaire est « Mai », deuxième poème de la série des « Rhénanes ». Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à côté », je voudrais aujourd’hui vous faire découvrir le poème qui précède dans Alcools, à savoir « Nuit rhénane ».
Lire la suite"Les Tentations" de Baudelaire
Si l’on en croit le nombre de résultats trouvés par Google, « Les Tentations, ou Éros, Plutus et la Gloire » seraient, de tous les Petits Poèmes en prose, le moins connu, du moins celui dont on parle le moins sur Internet. C’est pourquoi j’ai choisi de vous parler aujourd’hui de ce poème.
Lire la suite« Tristesse d’été » de Stéphane Mallarmé
Très connu est le poème de Mallarmé intitulé « L’Azur ». Il se termine par ce vers extraordinaire : « Je suis hanté. L’Azur ! l’Azur ! l’Azur ! l’Azur ! » Aujourd’hui, intéressons-nous au poème d’à côté. Il s’agit de « Tristesse d’été ».
Lire la suiteArthur Rimbaud : Oraison du soir
« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu… » Le sonnet des Voyelles est l’un des poèmes les plus connus de Rimbaud. Je vous invite donc à tourner la page, et à découvrir le poème d’à côté. Dans l’édition Vanier de 1895 (disponible sur Wikisource), il s’agit également d’un sonnet, intitulé « Oraison du soir »…
Le poème d’à côté : le Beau Navire de Baudelaire
Ce sont toujours plus ou moins les mêmes poèmes qui fleurissent dans nos anthologies. Fort de ce constat, je vous propose de redécouvrir les grands maîtres de la poésie française en explorant un poème initialement paru juste avant ou juste après un poème très célèbre. Aujourd’hui, rouvrons les Fleurs du mal de Baudelaire.
« Nous mettons nos pieds nus dans l’eau du rêve,
Yves Bonnefoy. Cité d’après le site « L’arbre à lettres ».
Elle est tiède, on ne sait si c’est l’éveil
Ou si la foudre lente et calme du sommeil
Trace déjà ses signes dans des branches
Qu’une inquiétude agite, puis c’est trop sombre
Pour qu’on y reconnaisse des figures
Que ces arbres s’écartent, devant nos pas.
Nous avançons, l’eau monte à nos chevilles,
Ô rêve de la nuit, prends celui du jour
Dans tes deux mains aimantes, tourne vers toi
Son front, ses yeux, obtiens avec douceur
Que son regard se fonde au tien, plus sage,
Pour un savoir que ne déchire plus
La querelle du monde et de l’espérance,
Et qu’unité prenne et garde la vie
Dans la quiétude de l’écume, où se reflète,
Soit beauté, à nouveau, soit vérité, les mêmes
Étoiles qui s’accroissent dans le sommeil.
Article « reblogué » depuis : Nous mettons nos pieds nus dans l’eau du rêve (Yves Bonnefoy) – L’arbre à lettres
Ulysse conté par La Fontaine
Le « squelette laboureur » de Baudelaire
Inutile de présenter Charles Baudelaire, qui fait partie des poètes les plus lus et les plus enseignés de toute la littérature française. Comme Victor Hugo et Arthur Rimbaud, il a donné son nom à des rues, des avenues, des établissements scolaires. Cependant, si certains poèmes comme « A une passante », « Une charogne », « Correspondances », « L’Albatros » ou encore « La chevelure » sont très célèbres, il est d’autres pièces qui le sont moins. Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à côté », je vous invite aujourd’hui à découvrir le poème intitulé « Le squelette laboureur ».
La « madone » de Baudelaire
Dans les Fleurs du Mal, Baudelaire développe une poésie éprise d’idéal mais traversée par l’expérience du spleen, mélancolie des temps modernes. Dans ce contexte, la femme a un statut ambigu : si elle est un moyen d’accéder à l’idéal, dans des poèmes comme À une passante ou La Chevelure, elle se présente parfois aussi comme un être inquiétant : ainsi les « femmes damnées » sont-elles des « démons », des « monstres », des « martyres ». Dans « A une Madone », cinquante-septième poème des Fleurs du Mal, la femme est aussi une « Madone », qui possède un « rôle de Marie » : la femme à laquelle s’adresse le poète est tout autant une figure d’amante qu’une figure sacrée. Si le poème se voue à la glorification de l’être aimé, la fin du poème, séparée par un saut de vers, se révèle surprenante…
Le tableau d’à côté : Les Noces de Cana (Véronèse)
Vous ne pouvez pas n’être jamais tombé sur une reproduction de la Joconde de Léonard de Vinci. Ce serait, dit-on, le plus célèbre tableau du monde. Il est vrai que le sourire énigmatique de Mona Lisa a fait couler beaucoup d’encre. Et puis, le vol du tableau, retrouvé par la suite, ajoute quelque chose de rocambolesque à la toile. Eh bien, je vous propose de regarder le tableau d’à côté…
Victor Hugo : « Nuits de juin »
Un collègue — et qu’il en soit ici très chaleureusement remercié — m’a fait découvrir un beau poème de Victor Hugo. Impossible pour moi de ne pas vous en parler. Déjà, c’est un poème de saison, qui convient parfaitement en ce début juin. Ensuite, ce poème se trouve publié juste après le très célèbre « Oceano nox » (« Ô combien de marins, combien de capitaines ! ») : il se prête donc parfaitement à la rubrique « Le poème d’à côté ». Voici ce poème…
Paul Verlaine : « Il faut, voyez-vous, nous pardonner… »
Inutile de présenter longuement Paul Verlaine, tant son nom est des plus célèbres. Inutile de rappeler sa passion pour Rimbaud. Inutile de préciser que la musicalité de ses poèmes, et leur goût pour l’impair, ont profondément marqué la modernité poétique. Et cependant, Verlaine ne me semble pas si connu que cela. En tant qu’élève puis étudiant, jamais je n’eus à étudier ses poèmes, alors que Baudelaire et Rimbaud, notamment, furent au programme de mes études. Dès lors, j’ai découvert Verlaine sans trop d’a priori. Et je demeure convaincu que c’est un immense poète. Dans la logique de la rubrique « Le poème d’à côté », je vous propose de découvrir le poème qui suit immédiatement, dans Romances sans paroles, le célèbre « Il pleure dans mon cœur ».
Le poème d’à côté : Charles Baudelaire
Figure majeure de la poésie française du XIXe siècle, Charles Baudelaire est souvent considéré comme le point de départ de la poésie moderne. Selon Michel Jarrety, dans la préface du Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, « en lui se resserrent quelques-uns des signes majeurs de la modernité : l’attention du poète à son propre langage et la lucidité critique de la poésie pour elle-même, le glissement de l’expression vers la création, le sens du transitoire, l’accueil du paysage urbain, l’émergence d’un lyrisme moins personnel — et la possibilité finalement d’écrire des poèmes dans un monde devenu industriel, et justement moderne« .