« La poésie est une vitesse de la prose. »
Jean-Michel Maulpoix
« La poésie est une vitesse de la prose. »
Jean-Michel Maulpoix
Plus je découvre la poésie contemporaine, plus je me rends compte que je ne connais que la partie émergée de l’iceberg. Cela n’a rien d’étonnant, au vu des centaines de recueils qui paraissent chaque année, dans l’indifférence presque générale. Par chance, les réseaux sociaux permettent de donner de l’écho à des poèmes qui, sans cela, seraient voués à n’être lus que par une poignée de spécialistes. Bref, j’ai lu aujourd’hui sur Facebook un poème d’Emmanuel Godo, extrait d’un recueil intitulé Je n’ai jamais voyagé, récemment paru aux éditions Gallimard.
On me demande aujourd’hui comment enseigner le français en double niveau, et en particulier en CE1/CM1, qui est le double niveau assez particulier que j’ai eu cette année. Je ne prétends pas pouvoir répondre exhaustivement à cette question, mais du moins faire état de la façon dont je m’y suis pris.
Je voulais vous faire part de ma grande joie de voir que mon article sur les homophones grammaticaux, récemment publié sur ce blog, vient d’être recommandé par la « Mission Maîtrise de la langue des Alpes-Maritimes », sur le site Internet de la DSDEN des Alpes-Maritimes. Cela fait plaisir de voir que cet article a suscité l’intérêt de cette Mission départementale. J’en profite pour recommander ce site à tous les enseignants, je le consulte régulièrement car il fourmille d’outils et de propositions qui me correspondent bien, c’est vraiment très riche et régulièrement mis à jour.
► A lire ici : https://www.pedagogie.ac-nice.fr/dsden06/mdll/orthographe/
S’il est une erreur fréquemment rencontrée dans les copies, c’est bien celle de la confusion entre des mots différents, tant du point de vue du sens que de celui de l’orthographe, et qui pourtant se prononcent de façon identique : il s’agit des homophones. La difficulté est d’autant plus grande que ces mots sont généralement très fréquents : on et ont, sont et son, à et a, sans oublier la série c’est, s’est, ces, ses, sais, sait. Comment aider les élèves à ne plus faire ces erreurs ? Telle sera ma réflexion d’aujourd’hui.
Je me souviens d’un soir d’hiver, dans la maison de montagne de mes grands-parents. Mon père, assis à la longue table de la salle à manger, avait devant lui un cahier de dessin grand format, à couverture rouge. J’étais assis à côté de lui, et, ensemble, nous inventions l’histoire extraordinaire de deux petites souris partant à la découverte de mondes souterrains insolites. Mon père dessinait les personnages étranges et les lieux mystérieux rencontrés par les deux héroïnes. D’autres jours, il représentait sous forme de bande dessinée les aventures temporelles du professeur Fireball, en me laissant le soin de terminer l’histoire. Je devais avoir entre cinq ans.
Depuis que je suis sur Facebook, je me suis inscrit à plusieurs groupes d’entraide entre enseignants. C’est l’occasion pour des profs de toutes disciplines, de tous niveaux et de tous horizons, d’échanger des conseils, des idées, des solutions pratiques. Or, il est très fréquent qu’en plus des questions techniques ou des demandes d’aides ponctuelles, on lise de véritables appels au secours, qui témoignent d’une détresse parfois grande. Cela ne peut pas laisser indifférent.
Le centre transditransdisciplinaire d’épistémologie de la littérature de l’université de Nice vient de faire paraître un ouvrage collectif intitulé La poésie comme entretien. Ce recueil, dirigé par Béatrice Bonhomme, Anna Cerbo et Josiane Rieu, constitue les actes de journées d’études menées par les Universités de Nice et de Naples. Je vous en avais déjà parlé dans un précédent article où je résumais les interventions de la journée d’étude à laquelle j’avais participé.
Poète portugais de renommée mondiale, Fernando Pessoa fait partie de ces auteurs dont on parle beaucoup à l’Université, mais que je n’ai pas encore lus. Or, Patrick Quillier, professeur à l’Université de Nice, traducteur de l’œuvre complète de Pessoa en « Pléiade », vient de publier, aux éditions Chandeigne, une Anthologie essentielle de l’œuvre du poète. À cette occasion, il intervenait sur les ondes de France Culture pour retracer le parcours du grand poète portugais. Voici ce que j’en ai retenu.
Qui n’a jamais, à la lecture d’un roman, d’un poème ou d’une pièce de théâtre, éprouvé une vive admiration pour l’art d’écrire de son auteur ? Qui ne s’est jamais exclamé, ah, que ceci est parfaitement dit ? Qui n’a jamais été séduit par le style d’un écrivain ? Si nous sentons tous plus ou moins confusément que le style est pour beaucoup dans la qualité que nous accordons à une œuvre littéraire, il est en revanche beaucoup plus difficile de définir cette notion. Aussi avons-nous interrogé un spécialiste de la question : Ilias Yocaris, enseignant-chercheur à l’Université de Nice, a publié en 2016, aux éditions Classiques Garnier, un ouvrage intitulé Style et semiosis littéraire, dans lequel il définit théoriquement la notion de style, avant d’appliquer concrètement cette notion à l’analyse de plusieurs fictions postmodernes.