Poésie contemporaine

L’un des thèmes majeurs de ce blog est la poésie telle qu’elle s’écrit depuis l’après-guerre jusqu’à nos jours. Ce sont ces sept décennies qui occupent le champ de ce que l’on appelle la « poésie contemporaine » : on pourra appeler « moderne » la poésie qui va de Baudelaire à 1945. Il s’agit là d’un vaste domaine, tant les poètes sont nombreux et productifs, tant diverses sont leurs inspirations et leurs créations. Pour mettre de l’ordre dans des réalités complexe, on peut s’en tenir à la classification décennale proposée par Jean-Michel Maulpoix sur son site Internet. C’est en suivant cette typologie que j’ai choisi de regrouper mes différents articles sur la poésie contemporaine.

Années 1950 : Habiter

Après-guerre, de nouveaux poètes arrivent sur la scène poétique : ils se nomment Jaccottet, Bonnefoy, Du Bouchet, Dupin… À ces quatre noms, on peut ajouter celui de Jacqmin côté belge. Qu’ont-ils en commun ? Une certaine prise de distance avec le surréalisme : il n’est plus possible d’écrire comme si la guerre n’avait pas eu lieu. Il ne s’agit donc plus de fuir vers l’ailleurs et l’imaginaire ou de proposer des poèmes insolites, mais de dire la situation présente des choses. La poésie de résistance s’essouffle avec la fin de la guerre. Il faut donc trouver un nouveau souffle poétique. Continuer à écrire de la poésie, comme pour refonder un humanisme bien mis à mal par la guerre et ses horreurs.

Vous trouverez ici mes articles sur cette période :

Yves Bonnefoy

André Du Bouchet

Philippe Jaccottet

François Jacqmin

Années 1960-1970 : Figurer et décanter

Il me semble possible, pour faciliter les choses, de rapprocher les esthétiques des années soixante et soixante-dix, pourtant certes relativement différentes entre elles, dans la mesure où elles ont en commun un souci premier de la recherche formelle. On pense aux Oulipiens menés par Queneau et Roubaud, aux Telqueliens pour lesquels la pratique poétique est indissociable d’une importante réflexion théorique, à Denis Roche pour qui « la poésie est inadmissible, d’ailleurs elle n’existe pas ». On pense également aux poètes que l’on peut rapprocher du littéralisme, comme Hocquard, Journoud, Albiach, Gleize. On pense encore à ce poète beatnik, proche de mai 1968, Daniel Biga.

Années 1980 : Articuler

Après la thèse et l’antithèse, la synthèse ? C’est un peu en ce sens que l’on peut comprendre le choix de l’infinitif « articuler » par Jean-Michel Maulpoix pour décrire la poésie des années quatre-vingts. Il s’agit en somme de tenir compte des avancées théoriques, critiques, esthétiques des années précédentes, tout en cessant de renier l’héritage lyrique qui est celui de la poésie. Pour le dire autrement, la poésie retrouve alors un souffle, redevient une voix, voire un chant, capable de s’adresser à tous et à chacun, de porter des émotions, de traduire en mots ce que nous ressentons sans parfois pouvoir le dire.

Parmi les poètes évoqués sur ce blog, appartiennent à cette tendance Béatrice Bonhomme, Marie-Claire Bancquart, Claude Ber, James Sacré, Guy Goffette, Jean-Yves Masson, Jean-Michel Maulpoix bien sûr, et bien d’autres que vous retrouverez dans le sommaire général du blog.

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J’espère que cette page vous aura aidés à vous repérer parmi les nombreux articles de ce blog, et parmi l’ensemble — bien plus vaste ! — de la poésie contemporaine.

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