« Laissez-le vivre ainsi sans lui faire de mal !
Laissez-le s’en aller ; c’est un rêveur qui passe ;
C’est une âme angélique ouverte sur l’espace,
Qui porte en elle un ciel de printemps auroral. »
Émile Nelligan, « Un poète »
« Laissez-le vivre ainsi sans lui faire de mal !
Laissez-le s’en aller ; c’est un rêveur qui passe ;
C’est une âme angélique ouverte sur l’espace,
Qui porte en elle un ciel de printemps auroral. »
Émile Nelligan, « Un poète »
C’est une belle citation que celle qui fournit le titre de l’article d’aujourd’hui. Elle est de Paul Éluard, dans l’Évidence poétique (1939). Je l’ai trouvée dans l’excellent site lettresclassiques.fr, que, par ailleurs, je ne peux que vous recommander. Elle fera donc la matière de ma réflexion d’aujourd’hui.
Lire la suiteIl a plusieurs visages. Il est parfois représenté comme une bête velue, finalement plus proche de l’animal que de l’humain, une créature cornue à l’apparence terrifiante. Parfois au contraire, il apparaît comme un homme élégant, bien mis, séducteur, au regard sombre et pétillant de malice… Après tant d’autres, Dante et Goethe notamment, Baudelaire, à son tour, fait intervenir le diable dans l’un de ses poèmes en prose, intitulé « Le Joueur généreux ».
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« Puisqu’elle va de vous à moi, sans être vue,
Et fait en l’air son nid comme sur une plante,
Cherchons-la, sans bouger, dans cette nuit tremblante,
Puisque le moindre bruit, lorsqu’il dure, la tue. »
Jules Supervielle, « L’Ame », Les Amis inconnus
On me pose aujourd’hui cette question à laquelle j’aurais envie de simplement répondre par « non ». Mais on va développer un peu.
Lire la suiteJe suis récemment tombé sur une belle anthologie publiée par le CRDP de Nice. Le principe en est fort intéressant : on a demandé à plusieurs poètes niçois de donner à lire des poètes francophones du monde entier. C’est une belle façon de relier les aires culturelles et de montrer que la poésie peut se partager d’un bout à l’autre du monde !
Lire la suiteJ’ai reçu il y a quelques jours un message d’Arnaud Beaujeu, professeur de lettres en classes préparatoires littéraires, qui a rédigé une note de lecture et se proposait de la publier dans les colonnes de Littérature Portes Ouvertes. L’ouvrage recensé s’intitule Étais, 36 poèmes, paru en juin 2019 aux éditions des Presses Littéraires. Cet ouvrage collectif, orchestré par Jean-François Agostini, marie photographie et poésie. Bref, laissons Arnaud Beaujeu nous présenter cet ouvrage.
Lire la suiteLa barre vient d’être franchie : vous êtes désormais plus de cinq cent mille personnes différentes à avoir consulté, un jour ou l’autre, un article de ce blog. En créant « Littérature Portes Ouvertes » en février 2015, j’étais très loin de penser qu’en l’espace de seulement quelques années, il recevrait un tel succès.
Lire la suiteC’est en me promenant dans les ruelles du vieil Antibes que je suis tombé sur cette amusante pancarte.
Lire la suite« Mon vieux Paillon
Pourtant
malgré tout ce qu’ils t’ont fait
un soir après sept jours de pluie
comme l’Achéron ou le Styx
tu surgis du monde souterrain«
Daniel BIGA, Stations du Chemin, Le Dé bleu, 1990,
cité dans l’anthologie Poésie francophone éditée par le CRDP de Nice,
sous-titrée Les poètes d’ici vous invitent à lire les poètes d’ailleurs.
De Rabelais, on connaît surtout le personnage de Gargantua et son appétit insatiable de savoir et de bonne chère. On connaît aussi le géant Pantagruel. Après Pantagruel, Gargantua et le Tiers-Livre, on évoque beaucoup moins souvent le Quart-Livre, qui est pourtant, lui aussi, fort savoureux — on y trouvera entre autres le fameux épisode des moutons de Panurge — quoique sans doute d’un accès un peu plus difficile. Je vous présente donc aujourd’hui ce livre moins connu.
Lire la suiteJe voudrais vous présenter aujourd’hui l’activité que j’ai mise en place en conjugaison en cette semaine de rentrée, dans ma classe de CM1. En ce début d’année, je souhaite insister sur certaines notions essentielles qui restent parfois floues dans l’esprit des élèves. Je crois que celles d’infinitif, de radical, de terminaison demeurent relativement abstraites et confuses pour un certain nombre d’élèves, en partie parce que l’on a l’habitude d’insister sur ce qui reste le cœur de la conjugaison, à savoir la mémorisation des formes verbales.
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