Le blog Des Moulins à paroles propose un petit jeu amusant : retrouver une erreur qui s’est glissée dans une page de Zola. Saurez-vous la retrouver ?
Le lien est là : Un mot fautif chez Zola | Des Moulins à paroles (M@P)
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Lopin
« on marche dans le jardin calme
il y a peu à dire
seulement voir la lumière
sur la haie de fusainsun reste de pluie brille
sur les feuilles de lierre. »
Antoine Émaz, « Lopin », Nu(e), n°33, septembre 2006, p. 186.
Vous avez sûrement déjà entendu cette prononciation pour le subjonctif du verbe voir : « il faut qu’on se voye / qu’on se voille ». Soit, phonétiquement : [kõ sə vwaj]. Cette prononciation n’est pas celle du français standard, qui est, bien entendu, « qu’on se voie », prononcé [kõ sə vwa]. Comment expliquer cette prononciation alternative ?
« Comme un bleu qui s’ameute sur la bouche des toits, offrant à boire la nudité de son silence, la machette soudaine de ta joie sur les ruines, — et les tessons qui brillent. »
Gabrielle Althen, Vie saxifrage, Éditions Alain Gorius, 2012, p. 51.
« Il est intéressant, voire passionnant, de constater que les mots que nous utilisons tous les jours ont une histoire millénaire. » On le voit, le mot voire sert à surenchérir, et son sens est celui de la locution « et même ». Il est souvent mal orthographié, par confusion avec le verbe voir, avec lequel il n’a pourtant aucun rapport. L’adverbe voire est en effet issu de l’adverbe latin vera, formé sur le neutre pluriel de l’adjectif verus signifiant « vrai », comme le rappelle Alain Rey dans son Dictionnaire historique de la langue française.
« Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours. »
Charles Baudelaire, « Chant d’automne », Les Fleurs du mal
Au gré de mes pérégrinations sur le Web, j’ai découvert un intéressant billet proposant non pas de lire, mais d’écouter de la poésie, à travers une succession de vidéos. On commence avec les Waterboys chantant Yeats, puis on continue avec Jean Ferrat chantant Aragon, et Julos Beaucarne mettant en musique du Hugo, du Lamartine, du Desbordes-Valmore ou encore du Périer.
Êtes-vous déjà allé sur le site Internet de l’Académie française ? C’est un site que je recommande à tous ceux qui, un jour ou l’autre, se sont posé des questions sur le bon usage de la langue française. En outre, il est possible, via le site, d’écrire au personnel de l’Académie, afin d’obtenir la clarification d’un point particulier.
Ici même, sur Littérature Portes ouvertes, vous trouverez plusieurs billets concernant certaines difficultés de la langue française, comme les subtilités de l’accord du participe passé, le fait que les bus ne sont pas « blindés », que les mots « empreint » et « emprunt » ne sont pas synonymes. Plus largement, la catégorie « linguistique », accessible sur la droite de votre écran parmi la liste des catégories, vous permettra de retrouver facilement tous les articles consacrés au sujet.
La Cène
« Ils sont à table
Ils ne mangent pas
Ils ne sont pas dans leur assiette
Et leur assiette se tient toute droite
Verticalement derrière leur tête. »
Jacques Prévert, Paroles, Paris, Gallimard, coll. « folio », 1972, p. 161.
Avez-vous déjà entendu parler de Enheduanna ? Non ? Pourtant, elle était le premier poète de l’humanité ! Cet article du blog Textualités traite ainsi d’un texte littéraire vieux de plus de 4200 ans !
(Image d’en-tête : écriture cunéiforme sur une tablette de l’époque de Sargon II, Mbzt, Wikimedia Commons, libre de réutilisation)
L’histoire littéraire regorge de figures incontournables, mais connaissez-vous le nom du tout premier écrivain connu de l’histoire de l’humanité ? La réponse risque de bousculer certains a priori de ceux qui pensent que la littérature est d’abord une affaire d’hommes occidentaux, puisqu’il s’agit d’une femme, qui a vécu 2000 ans avant notre ère dans la région d’Akkad, au Moyen-Orient.
Voir l’article original 874 mots de plus
Henri Meschonnic (1932-2009) est un poète, linguiste et traducteur français, et ces trois activités sont unifiées par la notion, centrale pour lui, de rythme, qui se retrouve tant dans ses poèmes, dans sa réflexion théorique et dans ses traductions.
C’est un événement à ne pas manquer : les 19 et 20 septembre, auront lieu les Journées du Patrimoine. De très nombreux monuments et musées seront alors accessibles au public. Cette initiative est née en France en 1984, et a été suivie ensuite par de nombreux autres pays.
« L’étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L’infini roulé blanc de ta nuque à tes reins,
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles,
Et l’Homme saigné noir à ton flanc souverain. »
Arthur Rimbaud, Poésies 1870-1871,
dans Poésies, Une Saison en enfer, Illuminations,
Paris, Gallimard, coll. « folio classique », p. 114.
« Écrire de la poésie consiste moins à accomplir séparément de beaux poèmes clos sur eux-mêmes qu’à relancer dans le langage le processus qui conduit du leurre à la clarté. »
Jean-Michel Maulpoix, dans « Yves Bonnefoy : l’image et la voix »
Le poète Jean-Michel Maulpoix a récemment mis en ligne, sur son blog, un texte en prose intitulé « Diapositives ». Je vous invite à découvrir ce poème, et cette « liturgie visuelle à usage intime » qu’est pour lui la projection de diapositives…
On ne présente plus Arthur Rimbaud, jeune poète ardennais devenu avec le temps un véritable mythe, génie précoce et adolescent provocateur. L’un de ses plus célèbres poèmes est le Dormeur du val, où le « soldat » étendu au sol a « deux trous rouges au côté droit ». Tournons donc la page, pour lire le poème suivant, beaucoup moins célèbre…
Je vous citais récemment la « Chanson d’automne » de Verlaine, qui est l’un de ses plus célèbres poèmes. Profitons-en pour découvrir aujourd’hui le poème d’à côté, c’est à dire « l’heure du Berger »…
« Les mots parfois se précipitent.
La page bleuit, s’étale, se déplie, s’allonge, bientôt plus vaste que la mer. Elle se lève et forcit. Elle prend vers le ciel son essor. On voudrait croire alors qu’elle n’est plus ce vain chemin d’encre qui se hasarde vers nulle part, mais le cœur retrouvé de l’amour. »
Jean-Michel Maulpoix, Une histoire de bleu (1992, rééd. 2005),
Paris, Gallimard, coll. « Poésie », III-7, p. 61.
Je vous recommande un article intéressant paru dans le journal en ligne Rue89, intitulé « Je dois autant aux réseaux sociaux qu’à Balzac et Flaubert ».
Et vous, pensez-vous qu’Internet a changé quelque chose à la pratique des écrivains ? N’hésitez pas à réagir dans les commentaires !
L’info vient du site L’Obs : l’écrivain et photographe Denis Roche est décédé le 2 septembre 2015. Il affirmait, de façon un peu provocatrice, que « la poésie est inadmissible, d’ailleurs elle n’existe pas ».