C’est une œuvre particulièrement dense que celle d’Arthur Rimbaud. Des premières poésies du Cahier de Douai à la publication de la Saison en Enfer, il ne s’est passé que quelques années. Et pourtant, que d’évolutions, de changements, de transformations ! Dans ce bref laps de temps, entre 1870 et 1873, Rimbaud bouleverse le vers, opte pour la prose, et se renouvelle constamment, avant d’abandonner radicalement la poésie et de partir faire du commerce au Harar. Comme si des siècles s’immisçaient dans ces quelques années. Comment ce si bref itinéraire parvient-il à s’élargir de la sorte ?
Archives mensuelles : octobre 2016
Jeu : testez votre savoir poétique !
Vous l’attendiez peut-être, le voici, le voilà, un nouveau jeu ! Je vous propose aujourd’hui de tester votre savoir poétique !
Comment écrire les nombres ?
Écrire les nombres n’est pas si simple que cela. Évidemment, si c’est juste pour remplir un chèque, cela n’a pas grande importance. Mais lorsqu’il s’agit d’un écrit plus officiel, ou d’un texte de littérature, il faut savoir respecter quelques règles. Petits rappels.
Le poème d’à côté : Arthur Rimbaud
Le « Bateau ivre » est l’un des plus célèbres poèmes de Rimbaud. Ce long poème de cent vers mérite sa place dans les anthologies de la poésie française. Eh bien, je vous propose de découvrir aujourd’hui le poème d’à côté…
La diction du français dans les JT
C’est bien connu, la langue française s’accentue sur la dernière syllabe prononcée : on dit que c’est une langue oxytonique. Mais ça, c’est la théorie. En pratique, la façon de prononcer la langue française varie énormément. Selon la région, bien sûr : ce sont les fameux accents régionaux. Mais aussi selon le contexte, l’émotion, etc. C’est ainsi que, fait étonnant, les présentateurs de journaux télévisés ne prononcent pas le français de façon standard…
« Tendre vers une prose claire affirmant notre présence en ce monde, notre souci d’y mieux vivre et de le dire avec exactitude. »
Jean-Michel Maulpoix, Du lyrisme, Paris, José Corti, 2000, p. 432.
Aller : le plus irrégulier des verbes
Il y a des verbes qui se contentent gentiment de suivre les règles. Il y en a d’autres qui jouent les rebelles. Le verbe aller est très courant et pourtant, hélas, il multiplie les irrégularités. Je crois bien que, sur le podium des verbes irréguliers, il talonne le verbe être. Comment expliquer ces originalités ? Il faut, comme souvent, passer par l’étymologie…
À propos du dernier prix Nobel de littérature
L’attribution du prix Nobel de littérature à Bob Dylan n’a pas laissé indifférent. Elle a suscité de nombreuses réactions et des débats parfois assez houleux. Certains se félicitent de ce choix inattendu, qui malmène les hiérarchies traditionnelles au profit d’un artiste populaire. D’autres s’indignent de ce que le prix Nobel de littérature soit attribué à quelqu’un qui n’est pas même un écrivain. Ce débat est d’autant plus intéressant qu’il invite à réfléchir sur la définition même de littérature.
Le poème d’à côté : Paul Verlaine
« Mon rêve familier » est sans doute l’un des plus célèbres poèmes de Paul Verlaine. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le voici en vidéo, prononcé sur une Gymnopédie d’Erik Satie. Eh bien, je vous propose de tourner la page et de découvrir le poème d’à côté…
Le dimanche indo-européen : les racines du verbe être
Je vous parlais il y a peu du blog intitulé « Un dimanche indo-européen ». Or, son auteur, Frédéric Blondieau, vient d’y publier un article intéressant, essentiellement consacré aux origines du verbe être. Saviez-vous que les formes de ce verbe proviennent en réalité de trois verbes originellement distincts, comme c’est le cas aussi du verbe aller ?
C’est à lire ici : « Être ou ne pas être, cogito ergo sum, et toutes ces sortes de choses… »
D’où vient le « s » du pluriel ?
C’est une règle que nous avons apprise très tôt : la plupart des substantifs forment leur pluriel en y adjoignant un « s ». Une marque la plus souvent muette à l’oral, ce qui explique la facilité avec laquelle on peut oublier de l’écrire. Mais d’où vient cet « s » ?
Les animaux dans la poésie
Aujourd’hui 4 octobre, c’est la journée mondiale des animaux. Cette initiative onusienne vise à « protéger les espèces en voie de disparition ». Les poètes n’ont évidemment pas attendu cette injonction pour évoquer, célébrer, chanter les animaux dans leurs poèmes. Quelques exemples puisés dans différentes époques.
« Une fringale de papier me surprend en automne. J’écris tandis que tombent les feuilles. Le ciel se tasse, il craque quand on marche dessus. Ni fontaine fraîche, ni petites lèvres végétales, ni langues agiles, ni voix d’oracle, ni couvert secret des couvées : mon arbre est le monument de l’absence, une croix griffée à l’encre noire sur l’horizon vide. Écrire accompagne sa douleur.
Les feuilles tombées ressemblent aux ailes des papillons. Séchées entre les pages d’un livre, ce sont de petits buvards silencieux. La mémoire immobile de l’envol. »
Jean-Michel Maulpoix, Emondes, Solaire, 1981, p. 44.