Archives mensuelles : janvier 2020

À quoi sert-il de lire et d’écrire de la poésie ?

Je vais tâcher aujourd’hui de répondre à cette question que l’on me pose : à quoi sert-il d’écrire et de lire de la poésie selon vous ? La question peut paraître banale. Pour autant, il s’agit d’une véritable question que les poètes eux-mêmes se posent. De fait, y répondre n’est pas si facile qu’il ne paraît.

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Poésie et courage : Nâzim Hikmet

Écrire de la poésie demande parfois beaucoup plus de courage que l’on ne s’imagine. Aussi, puisque le Printemps des Poètes qui va se dérouler en mars prochain aura le courage pour thème annuel, est-il intéressant de s’intéresser à la thématique du courage en poésie. Après le Chilien Pablo Neruda et la Russe Anna Akhmatova, je voudrais vous faire découvrir aujourd’hui l’un des plus grands poètes turcs du XXe siècle, à savoir Nâzim Hikmet.

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Un cantique de Jean Racine

Jean Racine est surtout célèbre pour ses tragédies. Il est moins connu qu’il a aussi écrit une comédie, intitulée Les plaideurs, ainsi que… des poèmes ! Parmi ceux-ci, il en est un que je connais bien, car il a été mis en musique pour chœur par Gabriel Fauré. Je vous propose aujourd’hui de le découvrir.

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« Oui, oui, c’est vrai, j’ai vu la mort au travail
[…] tout près de moi, sur moi, j’en donne acte à mes deux yeux, adjugé ! Sur la douleur, on en aurait trop long à dire. Mais quelque chose n’est pas entamé par ce couteau ou se referme après son coup comme l’eau derrière la barque. »

Philippe Jaccottet, À la lumière d’hiver,
dans Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Pléiade », p. 574.

Apercevoir et s’apercevoir

L’accord du participe passé est une question qui peut devenir épineuse. Si la règle générale est assez simple et permet de s’en tirer dans la plupart des cas, il est aussi des subtilités assez délicates. Dans un précédent article, j’avais détaillé les principales difficultés. On m’a récemment posé la question pour « s’apercevoir », et, de but en blanc, j’ai fourni une explication qui n’était pas la bonne. Mea culpa. J’ai donc voulu en avoir le coeur net. D’où cet article.

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« Le réseau secret de la nature »

Sans doute le terme d’écosystème est-il aujourd’hui connu d’à peu près tout le monde. Loin d’être utilisé par les seuls scientifiques, il est repris par la presse, avec d’autres notions scientifiques telles que biodiversité, si bien que nous pouvons croire en connaître le sens. Il est aujourd’hui bien établi que les êtres vivants ne sont pas isolés les uns des autres, mais vivent en interrelation. Or, nous ignorons généralement jusqu’à quel point.

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« O voyageur, la terre, hélas ! est découverte.
Plus d’île vierge encor d’ombre et de pas humains.
Mais prends le grain d’avoine ou bien la feuille verte
Et tu verras s’ouvrir l’inconnu des chemins. »

Alexandre ARNOUX, CVII quatrains, éd. Jacques Haumont,
cité par G. Rouger & R. France, Nouvelle anthologie poétique, Paris, Nathan, 1953, p. 226.

Y a-t-il vraiment une « désinstruction nationale »?

Je souhaiterais aujourd’hui réagir à un article récemment paru dans les colonnes de Figaro Vox. Il s’agit d’un entretien entre la journaliste Marguerite Richelme et le professeur de philosophie René Chiche, auteur d’un livre intitulé La Désinstruction nationale.

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La correspondance amoureuse de Marc et Nohad

Béatrice Bonhomme, poète et professeur de Littérature française du XXe siècle à l’Université Côte d’Azur, m’adresse cette note de lecture que je m’empresse de partager avec vous, tant elle donne envie de lire l’ouvrage chroniqué. Il s’agit d’un ouvrage intitulé Ma menthe à l’aube mon amante, Correspondance amoureuse entre Marc Alyn et Nohad Salameh, aux éditions Pierre Guillaume de Roux.

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« Il n’y en a pas assez »

Les phrases en apparence les plus simples ne sont pas toujours les plus faciles à analyser. Sans nous en rendre compte, nous sommes, dès le plus jeune âge, dotés d’une intuition grammaticale qui nous permet de produire des phrases que nous aurions parfois du mal à analyser correctement. Je vais aujourd’hui faire toutes les remarques nécessaires pour analyser cette phrase très banale : « Il n’y en a pas assez ».

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