« J’ai serré mon ami contre mon cœur. C’était
après la grande traversée des rêves,
et le matin pesait sur nous avec son grand secret de flamme
qui brûle à neuf le monde ancien.
J’ai dit : cette journée doit être belle,
marchons parmi les rues, sachons
saluer la lumière, fût-elle grise,
viens avec moi.
Mais il tournait son visage contre mon cœur.
Alors je dis : sachons inventer la lumière
qui est cachée dans un regard. »
Jean-Yves Masson, Onzains de la nuit et du désir,
d’après l’édition bilingue italienne Stanze della notte e del desiderio,
trad. Marco Vitale, Jaca Book, Milan, 2008,
via « Google Livres ».