Archives pour la catégorie XIXe siècle

La Reine des Neiges à l’école

Dans l’une de mes classes de CP, j’ai en charge l’enseignement de séances de littérature, décrochées des séances d’apprentissage de la lecture. Je voulais, pour la cinquième période qui arrive, proposer quelque chose qui change un peu de ce qui se fait tout le temps, et qui assure un réel apport culturel.

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J’ai assisté à la première d’une « Maison de poupée » d’Ibsen

Dimanche 7 mai, 18h, au Théâtre de la Cité, à Nice. Je n’ai pu arriver au théâtre que quelques minutes avant le début de la représentation. En effet, j’avais passé l’après-midi à Grasse dans le cadre d’un festival de poésie slam. J’ai donc été surpris de découvrir la salle comble à mon arrivée : j’ai dû m’asseoir sur un strapontin. Cela m’a fait plaisir pour la troupe du Collectif du TROM. Et la représentation a été au niveau de cette attente.

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Un poème pour Carnaval

Des Émaux et Camées de Théophile Gautier, on ne lit en général que le fameux « Art poétique » (mais oui ! « Marbre, onyx, émail » !). Je vous invite à découvrir aujourd’hui un poème moins connu de Théophile Gautier, emprunté au même recueil, et qui est bien de saison, puisqu’il parle de Carnaval. Et, plus précisément, du Carnaval de Venise.

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« Le Revenant » de Charles Baudelaire

Des Fleurs du Mal, on présente généralement toujours les mêmes poèmes : « L’Albatros », « À une passante », « La Chevelure », « Une Charogne »… Depuis que ce blog existe, j’essaie de vous faire découvrir des poèmes moins connus de ce recueil fondateur de la poésie moderne. Le poème intitulé « Le Revenant » est un sonnet qui se situe vers la fin de la section « Spleen et Idéal ». Le choix de l’octosyllabe inscrit une certaine légèreté dans la promesse macabre du « Revenant » adressée à la femme aimée.

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A propos de la modernité de Baudelaire

Charles Baudelaire est traditionnellement considéré comme étant « le » poète de la modernité. J’ai donc été un peu surpris, et vivement intéressé, en lisant aujourd’hui un article en ligne du journal Slate, consacré à un ouvrage d’Antoine Compagnon, Baudelaire, l’irréductible, lequel propose de faire de Baudelaire un « anti-moderne ».

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La nuit de Charles Péguy

Charles Péguy est un poète français qui se situe à la charnière des XIXe et XXe siècles. Il est surtout connu pour l’inscription de sa poésie dans une inspiration chrétienne et mystique. Le poème que je vous propose de découvrir aujourd’hui relève de cette inspiration religieuse, puisque le poète fait parler Dieu. Ce poème s’intitule Le Porche du Mystère de la Deuxième Vertu. Dans l’extrait de cette prosopopée qui va suivre, Dieu s’adresse à la Nuit, qu’il appelle sa fille.

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Zola, un poète ?

Qui n’a jamais entendu le nom d’Émile Zola ? Le romancier prolifique, célèbre en particulier pour les vingt romans de la série des Rougon-Macquart, est souvent présenté aux élèves et étudiants à partir du concept de « naturalisme », une notion intéressante en soi mais qui ne suffit sans doute pas à donner envie de lire ces romans. Alors, essayons de le présenter autrement.

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Un poème hivernal de François Coppée

Cela faisait un certain temps que je n’avais écrit sur le XIXe siècle. Or, voici qu’on me contacte pour me demander des éclaircissements sur le poème intitulé « Janvier » de François Coppée. C’est un beau poème, qui fera écho à « Décembre » que j’avais naguère commenté.

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Il est loisible de tirer profit des hasards du calendrier pour trouver notre citation du jour. Or, il y a 246 ans aujourd’hui, les États-Unis déclaraient leur indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. Je vous propose donc aujourd’hui un poème sur l’Amérique, avec cet extrait d’un poème de Louis Fréchette, auteur d’une épopée de l’Amérique intitulée La Légende d’un peuple.

« Amérique ! — salut à toi, beau sol natal !
Toi, la reine et l’orgueil du ciel occidental !
Toi qui, comme Vénus, montas du sein de l’onde,
Et du poids de ta conque équilibras le monde ! »

Louis Fréchette, « L’Amérique », La Légende d’un peuple, Librairie Beauchemin, 1908, Poésies choisies, 1 (p.15-23).

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« Le vin du solitaire » de Charles Baudelaire

Si j’ai choisi de vous parler aujourd’hui de ce poème, c’est qu’il fait partie de ma liste des poèmes les moins connus des Fleurs du Mal. En effet, je me suis amusé à compter le nombre de résultats proposés par Google pour chacun des poèmes du célèbre recueil. Il semblerait ainsi que ce sonnet ne fasse pas partie des plus fréquemment évoqués. Sa lecture ne manque pourtant pas d’intérêt.

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Huysmans à l’honneur à Nice

L’œuvre de Joris-Karl Huysmans fait l’objet, depuis longtemps, de nombreuses recherches et d’études critiques. Mais elle demeure aujourd’hui moins connue que celles d’autres romanciers du dix-neuvième siècle tels que Stendhal ou Zola. C’est pourquoi un important colloque international se propose de faire le point sur les Actualités huysmansiennes. Il a débuté aujourd’hui, à Nice, sous la direction d’Alice De Georges et de Marc Smeets.

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Un colloque sur Joris-Karl Huysmans

Moins enseigné que Balzac, Flaubert, Stendhal ou Zola, Joris-Karl Huysmans est pourtant l’un des plus grands romanciers français du XIXe siècle. Né en 1848, mort en 1907, son œuvre s’épanouit dans la fin du XIXe siècle. Son roman le plus connu, À rebours, a été rendu célèbre par ses considérations sur l’art, portées par le personnage principal, Des Esseintes. Un colloque universitaire sur Huysmans va prochainement se tenir à Nice. Je me permets d’en reproduire le programme.

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« Pas sur la neige » : poésie, peinture, musique

La rencontre de la poésie, de la peinture et de la musique dans l’œuvre de Jean-Michel Maulpoix a été au cœur de l’un des chapitres de ma thèse. Peinture et musique apparaissent, pour le poète, comme des idéaux convoités mais inaccessibles. Au-delà du rêve d’une écriture picturale ou musicale, le poète fait référence à des œuvres précises. C’est ainsi que le recueil Pas sur la neige, paru en 2004 aux éditions du Mercure de France, rend hommage au prélude éponyme de Claude Debussy, tout en évoquant de nombreuses représentations impressionnistes de la neige

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Autres poètes du XIXe siècle : les Romantiques

Nous, lecteurs du XXIe siècle, sommes encore très imprégnés de la poésie du XIXe siècle. C’est que, de la poésie dite « moderne » à celle dite « contemporaine », il n’y a pas rupture mais continuité. Nous sommes les héritiers directs de Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé. Ces cinq poètes constituent, à coup sûr, les phares de la modernité. Ils sont parmi les plus lus, et les plus enseignés. Pourtant, le XIXe siècle ne saurait se réduire à ces quelques figures. Je vous propose de découvrir d’autres noms de la poésie française du XIXe siècle, en commençant, pour aujourd’hui, par des Romantiques.

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« À une passante » de Charles Baudelaire

C’est aujourd’hui d’un poème extrêmement connu que je voudrais vous parler. Je n’entends pas en proposer un énième commentaire, puisque vous en trouverez déjà une multitude sur Internet. Je voudrais simplement montrer en quoi ce poème mérite pleinement d’être versé au dossier de « L’éphémère », thème du Printemps des Poètes 2022.

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Le janvier de William Chapman

Je voudrais aujourd’hui vous faire découvrir un poète québécois. William Chapman, né en 1850 et mort en 1917, est notamment l’auteur de « L’année québécoise », dans Les Fleurs de Givre, où le poète célèbre successivement les différents mois de l’année. Je vous propose de découvrir « Janvier », où le poète chante en alexandrins réguliers les rigueurs de l’hiver canadien comme la chaleur fraternelle des Québécois. C’est sans doute un peu trop grandiloquent, mais ça n’en reste pas moins un très beau poème.

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La « Vierge folle » d’Arthur Rimbaud

Une Saison en Enfer est très certainement le texte le plus connu d’Arthur Rimbaud. Et pour cause ! C’est d’ailleurs le seul ouvrage dont il ait contrôlé la publication. Mais si l’on commente très fréquemment le texte liminaire, « Jadis, si je me souviens bien… », ainsi que la fameuse « Alchimie du verbe », il est en revanche beaucoup plus rare de s’intéresser à « Vierge folle« . C’est pourquoi je voudrais vous faire découvrir ce poème aujourd’hui.

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« Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours. »

Charles Baudelaire, « Chant d’automne » (LVI), Les Fleurs du Mal, via Wikisource.