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« Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose !
Mais la tristesse en moi monte comme la mer,
Et laisse, en refluant, sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer. »

Charles Baudelaire, « Causerie » (LV), Les Fleurs du Mal, via Wikisource.


« Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours. »

Charles Baudelaire, « Chant d’automne » (LVI), Les Fleurs du Mal, via Wikisource.

« Décembre » de François Coppée

François Coppée, membre de l’Académie française ainsi que de plusieurs académies régionales des sciences et des lettres, connut le succès de son vivant. Wikipédia parle à juste titre à son endroit de « poète populaire ». S’il ne vaut pas, à mon sens, un Rimbaud ou un Verlaine, ses poèmes méritent malgré tout d’être lus. Je vous propose aujourd’hui un poème de saison, précisément intitulé « Décembre ».

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« Brumes et pluies » de Charles Baudelaire

Je commentais il y a quelque temps le « Soir d’octobre » de Paul Verlaine, où le poète faisait l’éloge de cette saison pourtant froide et humide. Je voudrais aujourd’hui rester dans le même ton en vous invitant à découvrir « Brumes et pluies », un poème de Charles Baudelaire extrait des Fleurs du Mal.

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« Un soir d’octobre » de Paul Verlaine

C’est en octobre 1862, à l’âge de dix-huit ans, que Paul Verlaine écrivit le poème dont je vais vous parler aujourd’hui. Ce poème, classé par Wikisource parmi les « Premiers Vers » du poète, est antérieur aux pièces plus célèbres des Poèmes Saturniens. Il a été publié dans un ouvrage d’Edmond Lepelletier consacré au poète, et paru en 1907. J’ai choisi ce poème car il est bien de saison.

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« Sur une plage vide d’après l’été, je nous imagine. Ton petit chien renifle les vagues. Tu portes sur la tête un bonnet rayé et tu marches à la lisière des eaux. On dirait que le sable tremble, cette minute est trop importante. Les mouettes se sont tues dans un battement d’aile. Le crabe aux yeux éteints s’est souvenu de quelque chose. La plage croule et je m’écarte pour écouter ces drôles d’histoires que les enfants égrènent au sortir de l’école. »

Jean-Michel Maulpoix, Locturnes, Lettres Nouvelles, 1978, p. 49-50.

« Une fringale de papier me surprend en automne. J’écris tandis que tombent les feuilles. Le ciel se tasse, il craque quand on marche dessus. Ni fontaine fraîche, ni petites lèvres végétales, ni langues agiles, ni voix d’oracle, ni couvert secret des couvées : mon arbre est le monument de l’absence, une croix griffée à l’encre noire sur l’horizon vide. Écrire accompagne sa douleur.

Les feuilles tombées ressemblent aux ailes des papillons. Séchées entre les pages d’un livre, ce sont de petits buvards silencieux. La mémoire immobile de l’envol. »

Jean-Michel Maulpoix, Emondes, Solaire, 1981, p. 44.

Le poème d’à côté : Stéphane Mallarmé

Aujourd’hui, au sommaire de cette rubrique « Le poème d’à côté » consacrée à un poème qui précède ou qui suit immédiatement un poème très célèbre, je vous propose de vous parler de Mallarmé. Vous connaissez sans doute le poème intitulé « Brise marine » (« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres », ça ne vous dit rien ?). Eh bien, tournons la page, et voyons ce qu’il y a derrière…

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L’automne

« L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ;
Le soir brumeux ternit les astres de l’azur.
Les longs jours sont passés ; les mois charmants finissent,
Hélas ! voici déjà les arbres qui jaunissent !
Comme le temps s’en va d’un pas précipité !
Il semble que nos yeux, qu’éblouissait l’été,
Ont à peine eu le temps de voir les feuilles vertes.
Pour qui vit comme moi les fenêtres ouvertes,
L’automne est triste avec sa bise et son brouillard,
Et l’été qui s’enfuit, est un ami qui part. »

Victor Hugo

Pour l’anecdote, c’est un poème que j’avais appris quand j’étais en CE2.

Un poème pour l’automne : Paul Verlaine

En ce jour grisonnant, j’ai eu envie de partager avec vous quelques remarques à propos d’un très célèbre poème de Paul Verlaine. Le poète pouvait-il se douter que sa « Chanson d’automne » connaîtrait le succès que l’on sait, chantée par Brassens, Trenet et Ferré ? Ce poème, extrait des Poëmes saturniens, inscrit dans une série de « paysages tristes », possède des qualités qui justifient pleinement ce succès.

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