Je voudrais aujourd’hui vous parler d’un concept fort utile pour penser la poésie moderne et contemporaine. Il a été pensé par Michel Collot dans un livre paru aux éditions Puf en 1989. Il s’agit de la notion de structure d’horizon. Quelques explications s’imposent.
Archives mensuelles : juillet 2018
Abrégé de grammaire française
Connaître quelques notions de grammaire est indispensable pour comprendre ce qu’on lit autant que pour s’exprimer correctement à l’écrit. Mais tout le monde n’a pas le temps ou la possibilité de se référer à d’épais manuels. Cet article a donc pour but de fournir un abrégé qui se veut agréable à lire, qui ne soit pas une leçon scolaire mais simplement un petit voyage dans notre langue.
Locturnes, de Jean-Michel Maulpoix :
Dans la gare éventrée comme une ruine, où le temps respire aussi mal que les foules, il attend, les yeux rivés au ciel, toujours sur le point de partir, toujours persécuté, sans coquille et sans temple. Emprisonné dans le dessin des choses, il regarde ces fils d’acier tissés entre lui et le ciel par l’araignée industrielle. Las de palper le vent pour retrouver l’espace, il est là, avec ceux qui regardent, à cause de tout ce qui est et qui jamais ne nous regarde. Trains en rafales. Le jour debout. La ville entrelardée de cris. Murailles au petit jour vers Paris hérissé de tours, de clochers et de gares. Soleil éparpillé aux quatre coins du ciel.
Jean-Michel Maulpoix, Locturnes, 1978, p. 27-28.
L’humanité claudicante chez J.-M. Maulpoix
Comme vous le savez peut-être si vous avez lu d’autres articles de ce blog, j’aime beaucoup la poésie de Jean-Michel Maulpoix. Sa prose poétique, immédiatement reconnaissable à son ampleur et à ses inflexions, développe, d’un recueil à l’autre, un lyrisme humaniste qui convient parfaitement à notre temps, dont il partage les doutes et les incertitudes, tout en laissant place aussi à l’espérance. J’aime l’authenticité de cette voix partagée entre inquiétude et apaisement. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un extrait de L’instinct de ciel qui m’a particulièrement plu.
Revue de presse : que penser des ajustements des programmes ?
L’Éducation nationale a fait savoir que des « ajustements aux programmes » vont entrer en vigueur à la rentrée prochaine. Pour savoir de quoi il retourne exactement, je vous propose une petite revue de presse. Que dit-on dans les médias à ce sujet ?
L’éducation à Poudlard
Rarement œuvre de jeunesse n’aura connu un tel succès. Et pour cause. Non seulement les romans successifs développent-ils un univers fantastique susceptible de faire rêver les jeunes lecteurs, mais celui-ci se révèle suffisamment proche des préoccupations des enfants pour susciter leur identification. Ajoutez-y des personnages attachants et une intrigue haletante, et vous aurez quelques-uns des ingrédients du succès des romans de J. K. Rowling. Aujourd’hui, je voudrais vous parler plus particulièrement de la vision de l’école véhiculée par les romans.
« Jalousie » de Robbe-Grillet
Résumer Jalousie de Robbe-Grillet relève de la gageure, tant le roman s’écarte des voies traditionnelles du genre romanesque. C’est dire que son intérêt réside davantage dans sa fabrique, dans le bouleversement des codes qu’il opère, dans sa façon de perturber un horizon d’attente, que dans ses personnages ou son action. N’est-il, pour autant, qu’une prouesse technique ? N’est-il bon qu’à fournir les dissertations en contre-exemples ?
Jean-Michel Maulpoix a récemment publié Les 100 mots de la poésie. Cet ouvrage, utile à tous ceux, néophytes ou connaisseurs, qui s’intéressent à la poésie, est paru dans la fameuse collection « Que sais-je ? » fondée par Paul Angoulvent. À cette occasion, j’avais rédigé un petit billet où je disais tout le bien que je pensais de ce livre. Celui-ci vient d’être recommandé par les éditions « Que sais-je ». Qu’il me soit ici permis de les remercier de donner ainsi de l’écho à mon blog.
► Voir la page du site de la collection « Que sais-je ? » qui évoque mon blog.
► Voir mon article consacré aux 100 mots de la poésie de Jean-Michel Maulpoix.
Reblogué : « Le Nom de la Rose » d’Umberto Eco
Je vous recommande cet article intitulé « Et si vous relisiez Le Nom de la rose ? ». Il a été écrit par Simon Hasdenteufel, doctorant en histoire médiévale à l’Université de la Sorbonne, sur le blog « Mirmande PatrimoineS ». Je n’ai pas lu ce roman, mais j’ai en revanche beaucoup aimé Le Pendule de Foucault.
► A lire ici : Dans la valise des chercheurs : et si vous (re)lisiez « Le Nom de la rose » ? — Mirmande PatrimoineS Blogue
Reblogué : « Le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo
Thomas Baumgartner vient de publier sur le blog « Les mille et une facettes » un article intéressant sur le Dernier jour d’un condamné, roman de Victor Hugo qui constitue l’un des plus beaux plaidoyers qui soient contre la peine de mort. Ce livre, que j’ai lu quand j’étais en Troisième, mérite vraiment d’être lu. Et je vous recommande cet article de blog.
► A lire ici : « Le dernier jour d’un condamné », une leçon d’humanité signé Victor Hugo — Les mille et une facettes
Théâtre : mes pièces préférées
Il peut être agréable, entre deux romans, de lire aussi du théâtre. Et, pourquoi pas, si l’on en a la possibilité, d’assister à des représentations. Je vous propose aujourd’hui de découvrir quelques pièces de théâtre célèbres, parmi mes préférées.
Les nuages de Baudelaire
Baudelaire ouvre son recueil du Spleen de Paris, également intitulé Petits poèmes en prose, par un bref poème en forme de dialogue qui pose la singularité du poète, irrémédiablement étranger à toutes les conventions sociales, tout en montrant son appétit pour l’idéal, incarné par les formes vaporeuses des nuages.
Mai 1968 vu par Patrick Quillier
Nous fêtons cette année le cinquantenaire de « Mai 1968 ». Que reste-t-il, aujourd’hui, de cet épisode de grèves et de manifestations ? Que retenir de Mai 1968 ? Historiens, philosophes, politologues, journalistes ont déjà répondu à la question. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un poème de Patrick Quillier qui se penche sur cette mémoire en célébrant les figures de Tristan Cabral et Jan Palach.
« Nous mettons nos pieds nus dans l’eau du rêve,
Yves Bonnefoy. Cité d’après le site « L’arbre à lettres ».
Elle est tiède, on ne sait si c’est l’éveil
Ou si la foudre lente et calme du sommeil
Trace déjà ses signes dans des branches
Qu’une inquiétude agite, puis c’est trop sombre
Pour qu’on y reconnaisse des figures
Que ces arbres s’écartent, devant nos pas.
Nous avançons, l’eau monte à nos chevilles,
Ô rêve de la nuit, prends celui du jour
Dans tes deux mains aimantes, tourne vers toi
Son front, ses yeux, obtiens avec douceur
Que son regard se fonde au tien, plus sage,
Pour un savoir que ne déchire plus
La querelle du monde et de l’espérance,
Et qu’unité prenne et garde la vie
Dans la quiétude de l’écume, où se reflète,
Soit beauté, à nouveau, soit vérité, les mêmes
Étoiles qui s’accroissent dans le sommeil.
Article « reblogué » depuis : Nous mettons nos pieds nus dans l’eau du rêve (Yves Bonnefoy) – L’arbre à lettres
On a retrouvé des fragments très anciens de l’Odyssée
J’ai vu sur Facebook que des fragments très anciens des mythes homériques ont été découverts. Voici le lien :
https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fgabriel.vittorio.71%2Fposts%2F202567003794955&width=500
Ulysse conté par La Fontaine
La Cigale dans tous ses états
Lorsqu’on est un poète aussi renommé, aussi reconnu, aussi célébré que La Fontaine, il ne faut pas s’étonner que maints auteurs aient voulu détourner ses vers dans le sens de la parodie et de la caricature. Je vous présente aujourd’hui quelques réécritures savoureuses de l’un des poèmes les plus connus, que chacun ou presque a en tête : « La Cigale et la Fourmi ».
Reblogué : « Note dell’anima »
Les notes de l’âme… Poésie et sérénité Un poème trouvé sur le blog Alessandria Today.
Note Dell’anima, di Galatea Federico & Giuseppe Buro Poesia e Serenità Note Dell’anima
Danza il cuore tra note soavi ed è come un battito d’ali, nel tempo trovo il mio essere vita, bevo e ti amo, mi ritrovo in te, respiro te. In questo mare immenso d’amore, entro nei sogni e diventi poesia, il corpo […]
Voir le poème sur : Note Dell’anima, di Galatea Federico & Giuseppe Buro — Alessandria today
Image d’en-tête : Pixabay
Quelques activités ludiques et éducatives pour l’été
Les grandes vacances approchent à grands pas. Les enfants en ont bien besoin. On me demande parfois comment faire réviser les enfants pendant l’été. Voici donc une petite sélection d’activités qui, même si elles n’ont rien de scolaire, permettront d’entretenir certains acquis tout en demeurant ludiques.
Langueur de l’été
L’après-midi s’étire… Sous les mûriers immobiles, autour d’une petite table circulaire, on savoure la fraîcheur d’une légère brise. On regarde courir les enfants sur la plage, en suivant nonchalamment les va-et-vient d’une balle en plastique dans le ciel. On considère l’alignement multicolore des serviettes sur les galets, derrière les grands parasols jaunes et blancs. On écoute d’une oreille distraite les conversations paisibles, les clameurs joyeuses, les cris enjoués. Aux terrasses, on sirote une limonade en contemplant les passants qui défilent devant la mer. Les amoureux se promènent, main dans la main, en partageant une glace à l’italienne. Au loin, les voiles blanches des bateaux se détachent devant un ciel absolument limpide, parfois zébré par le passage fulgurant d’une mouette qui s’en va se dissimuler derrière la façade ocre de l’église Saint-Pierre. L’après-midi s’étire… Voici enfin venu l’été.
(Gabriel Grossi, 1er juillet 2018, texte et photos personnels)