Jacques Demarcq, Claude Ber et James Sacré aux éditions Unes

Mercredi 24 mai 2023, 19 h. Au siège des éditions Unes, rue Pauliani à Nice, il faut ajouter des chaises pour accueillir l’assistance. Trois poètes, et non des moindres, vont se succéder pour lire des extraits de leur oeuvre. Jacques Demarcq, James Sacré et Claude Ber étaient les invités des éditions Unes, dans le cadre de la Périphérie du Marché de la Poésie de Paris.

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La poésie réunionnaise

Vivante. C’est l’adjectif par lequel je qualifierais la poésie réunionnaise, au sortir de la conférence que Carpanin Marimoutou, professeur à l’Université de la Réunion, a tenue aujourd’hui dans les locaux du CTEL.

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La Reine des Neiges à l’école

Dans l’une de mes classes de CP, j’ai en charge l’enseignement de séances de littérature, décrochées des séances d’apprentissage de la lecture. Je voulais, pour la cinquième période qui arrive, proposer quelque chose qui change un peu de ce qui se fait tout le temps, et qui assure un réel apport culturel.

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Connaissez-vous Ghérasim Luca ?

Né à Bucarest en 1913, Ghérasim Luca, Juif roumain, a grandi dans une Roumanie fasciste. Il choisit de s’exprimer en français, dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, pour dire ce qui ne va pas de soi. Il choisit de souligner cette difficulté à dire en travaillant sur le bégaiement. Refusant la dictature du sens et le corset de la syntaxe, il décompose les mots en syllabes pour déplacer le sens. Ses poèmes, il faut les entendre plus que les lire. Je vous propose donc d’écouter Ghérasim Luca.

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Appel à poèmes : Grabuge

À vos stylos ! C’est aujourd’hui à votre tour de prendre la parole, d’oser la rime, d’aligner les mots, de chatouiller la muse ! Et qu’entre nous soit dit : la poésie n’est pas cette jolie chose soigneusement tenue dans un cahier d’écolier, avec des majuscules en couleurs et un dessin propret en face. Aujourd’hui, la poésie fait du grabuge. Ça déménage, ça dépote, ça fait du bruit. Ça fait un trafic un peu louche avec les mots. Aujourd’hui la poésie a mauvais genre. Elle s’excuse surtout pas d’être là. Elle dit ses quatre vérités, elle veut peut-être même en découdre, qui sait. À vous de voir. Ça va faire du grabuge. De l’italien garbuglio : du trouble, du désordre, de l’embrouille…

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Ça slame aussi à la Zonmé

Il paraît que la poésie n’intéresse personne. Du moins, c’est ce que l’on entend souvent. Et pourtant, les lieux où elle est à l’honneur sont de plus en plus nombreux. Rien qu’à Nice et dans les environs, les scènes ouvertes de poésie attirent du monde. Et redonnent à la poesie sa juste place dans la Cité.

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Connaissez-vous Elizabeth Guyon-Spennato ?

Elizabeth Guyon-Spennato est une poète aux multiples talents, dont le parcours singulier est très inspirant. Elle était aujourd’hui à l’honneur du « Jeudi des mots » qui se tenait, comme à l’accoutumée, au café culturel « Chez Pauline », à Nice. La soirée a commencé par aborder son travail, avant de se consacrer dans un deuxième temps à l’anthologie « Cheveux au vent » en faveur des femmes d’Iran.

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Lexique : les émotions

Le travail en lexique autour des émotions est un grand classique des séances de vocabulaire, et il était important qu’une de mes séquences aborde ce champ lexical. En CE2, je tenais à proposer une séquence qui propose une palette plus large que les trois ou quatre émotions sempiternellement évoquées, et probablement déjà travaillées dans les années antérieures. En outre, je dois construire mes séquences de lexique sans pouvoir m’appuyer sur la littérature. C’est à partir de ce cahier des charges que j’ai bâti ma séquence sur les émotions.

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Aiglun, périphérie de Paris

Charmant village de la vallée de l’Estéron, Aiglun, peuplé de moins de cent habitants, semble couler une vie paisible entre clue et montagnes, loin de l’agitation trépidante des villes. Pourtant, dans quelques jours, il sera au coeur de l’actualité poétique, car il sera une « Périphérie du Marché de la poésie de Paris ».

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J’ai assisté à la première d’une « Maison de poupée » d’Ibsen

Dimanche 7 mai, 18h, au Théâtre de la Cité, à Nice. Je n’ai pu arriver au théâtre que quelques minutes avant le début de la représentation. En effet, j’avais passé l’après-midi à Grasse dans le cadre d’un festival de poésie slam. J’ai donc été surpris de découvrir la salle comble à mon arrivée : j’ai dû m’asseoir sur un strapontin. Cela m’a fait plaisir pour la troupe du Collectif du TROM. Et la représentation a été au niveau de cette attente.

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Ça slame solidaire à Grasse

Cette journée a été tellement pleine d’émotions qu’il fallait abolument que je rédige mon article le jour même. Aujourd’hui, je me suis rendu à l’Espace Culturel Altitude 500, sur la route de Grasse à Saint-Vallier, pour participer à une scène ouverte de poésie slam. Et ça a été un grand bol d’humanité.

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Ma terrasse est au Sud

Ma terrasse
est au Sud.
Au Sud
des nuages,
au Sud
de la tristesse,
des larmes
faciles,
de l'indifférence
des gens,
devant
tout ce
vert,
que
beaucoup ignorent,
et souvent oublient,
ne sachant pas
combien
le soleil
est utile,
pour refleurir,
loin du Sud.

Poème d’Emanuela Rizzo, publié le vendredi 5 mai sur Facebook.

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Le coquelicot

Que fais-tu là au bord du chemin
Murmurant rouge à la lisière des champs
Que fais-tu là quand rien ne bouge
Seul encore, promeneur nonchalant ?

Quelle est cette prière écarlate
Que tu rumines, coeur frémissant
Contre une ruine, sur l'asphalte,
Seul encore, à la merci du vent ?

Que fais-tu dans les gravats
Dans le sable et les cailloux
Fleurissant les chantiers et les tranchées
Plutôt que les jardins, les forêts ?

Veux-tu prouver qu'un rubis
Peut s'extraire du schiste argileux ?
Que le carmin émerge du charbon
Comme d'une feuille tendre le vermillon ?

Que fuis-tu du monde
Dans cet étrange refuge ?
Que dis-tu au monde
De ta langue incarnat
Ô forçat, banni, transfuge ?

Pourquoi cette douleur rouge
À l'heure où tout chante et s'éveille ?
Pourquoi restes-tu à l'écart des merveilles ?
Qu'est-ce qui te dérange ?

C'est ton coeur de coquelicot
Trop gentil, tu n'as à qui l'offrir
Alors tu guettes sur les chemins
Quelque âme pour le cueillir.

Gabriel Grossi, jeudi 4 mai 2023.

Poème et photo personnels.

Poésie à bicyclette : le livre d’Ariel Tonello et Marcel Louchard

C’est un livre singulier que je voudrais présenter aujourd’hui. Un livre de poésie, mais qui relate une aventure insolite. Un pari un peu fou, celui de relier Nice et Clermont-Ferrand à vélo. Un livre écrit à quatre mains, par Ariel Osvaldo Tonello pour les poèmes, et par Marcel « Fotocello » Louchard pour les photos. Un livre qui n’a pour l’instant qu’une existence virtuelle, puis qu’il a été conçu sur le principe du « crowdfunding ». Interview de l’auteur, mon ami Ariel Tonello, membre comme moi du PoëtBuro.

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Poème pour le 17 mai

Pour Lucas, 13 ans, poussé au suicide
À force de brimades, parce qu'il
Avait assumé aimer les hommes,

Pour Jefferson, violemment agressé
À la sortie d'une boîte de nuit,
Juste avant son mariage avec Pedro,

Pour Arturo, Adriano et Killian
Insultés, menacés et frappés
Sur le cours Saleya,

Pour Clément, agressé au taser
Électrique et frappé,
Au sortir d'une discothèque de Lyon,

Pour les deux femmes de Fontenay-sous-Bois
Rouées de coups parce qu'elles
Avaient osé s'embrasser sur un banc,

Pour ces deux toulousains, jetés au sol et
Violemment battus un dimanche matin,
Parce qu'ils se donnaient la main,

Pour ce couple d'hommes
Insultés et frappés
Dans le métro de Lyon,

Pour ces deux amoureux
Suivis par une dizaine de personnes,
Dans le tramway de Clermont-Ferrand,

Pour ces femmes, frappées
Par un alcoolique
Dans le RER parisien,

Pour le jeune Guinéen jeté au sol et frappé au visage
Par cinq hommes qui ne supportaient pas
La vue de son drapeau arc-en-ciel,

Pour tous ceux et celles
Qui ont été insultés, menacés,
Frappés du poing et du pied,

Pour celles et ceux
Que l'on regarde de travers
Pour une simple différence,

Pour tous ceux et celles
Abandonnés par
leurs familles,

Pour tous ces jeunes youtubers
Qui n'ont que vingt ans de moins que moi
Et qui parlent de leur différence

Avec une facilité, une liberté
Impressionnantes et inimaginables
Jusqu'à il y a quelques années,

Pour celles et ceux,
À qui il n'est rien arrivé
Mais qui ont peur,

Pour tous ceux et celles, contraints
De surveiller gestes et postures,
De sans cesse dissimuler qui ils sont,

J'écris ce poème pour vous tous,
Parce qu'on a recensé selon la presse
Plus d'une agression par semaine en un an,

J'écris ce poème
Parce qu'il faut rappeler
Qu'aimer une personne du même sexe

N'est pas une aberration,
Pas une maladie mentale,
Mais juste de l'amour,

Pas une abomination,
Pas une erreur fatale,
Mais juste de l'amour,

Pas une monstrueuse aspiration,
Pas une folie létale,
Mais juste de l'amour,

Et que l'amour ne se commande pas,
Il plante sa flèche là où il veut,
Et où qu'elle se fiche c'est merveilleux,

J'écris ce poème
Pour dire cette chose toute simple
Que l'amour est le plus beau

Et sans doute aussi
Le plus fort et le plus grand
Sentiment de l'univers,

Et que personne ne devrait
Avoir honte d'être amoureux
Ni peur de le montrer,

Fût-ce en le criant sur tous les toits,
En dansant, en chantant, en hurlant,
Face à la terre entière,

Fût-ce avec exubérance,
Avec énergie, folie et sans tempérance,
Avec joie, passion et fierté

D'être tout simplement gay.
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