Sommaire de l’article
Thèse de doctorat
♦ La Basse continue dans l’œuvre poétique
de Jean-Michel Maulpoix
Thèse soutenue le 15 janvier 2015 à l’Université de Nice, sous la direction de Béatrice Bonhomme, Professeur des Universités, mention Très honorable avec félicitations à l’unanimité du jury. ♦ Jury composé de Dominique Viart, Benoît Conort, Catherine Mayaux, Béatrice Bonhomme et Odile Gannier.
Depuis 1978 et la parution de Locturnes, Jean-Michel Maulpoix n’a cessé de publier régulièrement des ouvrages de poésie. Il apparaît comme une voix majeure de la poésie française contemporaine, dont il est également un défenseur et un théoricien. Si chaque ouvrage témoigne de la grande capacité de renouvellement du poète, l’ensemble de l’œuvre présente également une indéniable unité. Celle-ci apparaît sous la forme d’une tension entre l’expression d’une inquiétude diversement formulée et la quête d’une forme d’apaisement. Cette tension n’est pas seulement existentielle, mais aussi et surtout universelle. Elle porte, bien au-delà de l’individu, sur la condition humaine et sur la poésie elle-même. Aussi travaille-t-elle profondément l’écriture des différents recueils, tant dans leurs thématiques que dans leur forme, leur énonciation et leur rythme. Ce mouvement, analysé dans ses différentes dimensions thématiques, énonciatives, stylistiques et rythmiques, a été ressaisi sous les termes de « basse obstinée » et de « basse continue », non pour suggérer que la poésie soit analysable en termes musicaux, mais en tant que métaphores d’une écriture elle-même obstinée, qui privilégie la continuité plutôt que les ruptures, et une continuité qui n’exclut pas la variation, jusque dans le rythme des phrases et des poèmes.
Pour en savoir plus
Codirection d’ouvrage collectif
♦ La poésie comme espace méditatif
Ouvrage collectif, sous la direction de Béatrice Bonhomme et de Gabriel Grossi, Paris, Classiques Garnier, 2015, 347 pages, suite à une journée d’études du C.T.E.L. en novembre 2012. Mon article au sein de cet ouvrage s’intitule « Espaces méditatifs dans la poésie contemporaine : exemples chez Marie-Claire Bancquart et Jean-Michel Maulpoix », p. 313-322.
La poésie n’est réductible ni à un art, aussi subtil soit-il, de l’arrangement des mots, ni à la simple expression d’une intériorité. Elle n’est ni seulement une technique, ni simplement un jaillissement spontané. L’écriture se fonde sur une perception fine de la réalité et de ses nuances. Cette disponibilité au réel suppose une capacité d’écoute, un silence intérieur, une pleine conscience des sensations, des émotions, des pensées. Le poète contemple ce que nous ne considérons généralement que de façon très distraite. Aussi semble-t-il pertinent de rapprocher poésie et méditation, quelles que soient par ailleurs les convictions religieuses et spirituelles du poète concerné. Cet ouvrage collectif donne ainsi à lire le point de vue de quatre poètes contemporains, Claude Ber, James Sacré, Jacques Ancet et Jean-Pierre Lemaire, avant de présenter un ensemble d’études critiques, transversales ou monographiques, portant notamment sur des poètes tels que Francis Ponge, Jacques Dupin, Marie-Claire Bancquart, Jean-Michel Maulpoix, François Cheng, Charles Juliet, Paul Celan, Nelly Sachs, Pierre-Alain Tâche, Rilke, Pessoa et Salah Stétié.
Articles parus dans des revues
Du plus récent au plus ancien :
2021
♦ À l’écoute de Michèle Finck
Gabriel Grossi, « À l’écoute de Michèle Finck », Nu(e), n°74, 2020, numéro spécial consacré aux voix féminines de la poésie française contemporaine, dans le cadre du colloque Poèt(e)s qui réunit cinq universités.
Cet article suit, d’une publication l’autre, les modulations d’une voix marquée par la blessure, la mort et le deuil, mais cependant orientée vers la quête d’un apaisement. Il se place, pour ce faire, à l’écoute de la poésie de Michèle Finck, elle-même très marquée par la musique, par l’ouïe, comme aussi par le silence.
2020
♦ Béatrice Bonhomme en miroir de Salah Stétié
Gabriel Grossi, « Béatrice Bonhomme en miroir de Salah Stétié », Nu(e), n°71, 2020, numéro spécial consacré au poète Salah Stétié.
L’œuvre de Salah Stétié, nourrie de nombreuses références puisées tant dans la littérature occidentale que dans la pensée orientale, est à son tour nourricière. Une forme de dialogue s’est ainsi instaurée entre les œuvres de Salah Stétié et de Béatrice Bonhomme, qui se rencontrent.
2019
♦ La légère gravité dans la poésie de Valérie Rouzeau
Gabriel Grossi, « La légère gravité dans la poésie de Valérie Rouzeau », Nu(e), n°70, 2019, numéro consacré à la poète Valérie Rouzeau.
Grave, la poésie de Valérie Rouzeau l’est sans conteste, tant elle se montre aux prises avec le réel, lucide quant aux souffrances des hommes, aux injustices qui perdurent dans nos sociétés modernes, aux drames de la mort et du deuil. Pourtant, on peut tout aussi bien dire que cette poésie qui affectionne les jeux de mots et les références populaires, et qui ne manque pas d’humour, est légère. C’est le paradoxe de cette « légère gravité » que cet article entend explorer, dans différents recueils tels que Neige rien, Vrouz ou encore Sens averse.
2013
♦ Entre brisures et apaisement, la poésie de Gabrielle Althen
Gabriel Grossi, « Entre brisures et apaisement, la poésie de Gabrielle Althen. Une lecture de Vie saxifrage », Nu(e), n°53, p. 135-148, actes des « Journées sur la poésie » du C.T.E.L. en novembre 2012.
Héritière de René Char, Gabrielle Althen, née en 1939, est l’auteur de nombreux recueils de poésie, parmi lesquels Vie Saxifrage. Cet ouvrage prend ainsi pour emblème cette fleur méditerranéenne, qui s’élève depuis les sols les plus inhospitaliers. À l’image de cette fleur, le recueil peut se lire comme une façon de mêler indissociablement l’expression d’une inquiétude et l’affirmation d’une forme d’apaisement.
2011
♦ La plume et le pinceau
Gabriel Grossi, « La plume et le pinceau », Nu(e), n°48, p. 87-111, numéro consacré à J.-M. Maulpoix à la suite d’une journée d’études de l’Université Paris-IV Sorbonne, sous la direction de Corinne Bayle, Corinne Godmer et Jean-Yves Masson.
Cet article s’intéresse aux diverses formes de présence de la peinture dans la poésie de Jean-Michel Maulpoix. Celle-ci est d’abord imaginée ou rêvée comme un modèle ou un idéal, notamment dans certaines pages de Une histoire de bleu. La peinture est également une référence fréquemment convoquée par le poète, en particulier dans Pas sur la neige dont les poèmes renvoient aux représentations impressionnistes de la neige. La peinture apparaît enfin parfois concrètement à travers la collaboration avec un artiste, qu’il s’agisse de Léon Zack ou de Christian Gardair. Poésie et peinture se rejoignent ainsi dans une même quête de l’insaisissable.
♦ De ce côté-ci de la vie : une poésie comme l’amour
Gabriel Grossi, « De ce côté-ci de la vie : une poésie comme l’amour. Lecture du Journal d’un enfant sage de Jean-Michel Maulpoix », Faire-part, n°28/29, p. 184-191.
Cet article paru dans la revue Faire part en 2011 s’intéresse au recueil qui était, au moment de sa rédaction, le plus récent du poète. Dans cet ouvrage singulier, Jean-Michel Maulpoix use d’un dispositif énonciatif particulier qui lui permet de parler comme s’il était son propre fils Louis. Bien entendu, le lecteur n’est pas dupe de cet artifice, et participe avec plaisir à ce jeu qui autorise une lecture à plusieurs niveaux. Aussi, même s’il s’agit là d’un des ouvrages les plus intimes de Jean-Michel Maulpoix, l’on ne saurait parler d’autobiographie, ni même, malgré le titre, de « journal », mais bien d’une exploration poétique qui se joue des conventions génériques, et qui met en œuvre de façon touchante ce que le poète théorisait dans un autre ouvrage : La poésie comme l’amour.
Articles parus dans des ouvrages collectifs
Du plus récent au plus ancien :
2023
♦ À propos de Rue des fleurs
Gabriel GROSSI, « À propos de Rue des fleurs« , dans Pierre GROUIX (dir.), Rue des fleurs, rue du poème, ouvrage collectif hors commerce pour célébrer le Prix Goncourt de Jean-Michel Maulpoix.
Cet article porte spécifiquement sur le recueil de Jean-Michel Maulpoix intitulé Rue des fleurs et sa place dans l’œuvre du poète.
2018
♦ Entretiens intimes dans la poésie de Marie-Claire Bancquart
Gabriel Grossi, « Entretiens intimes dans la poésie de Marie-Claire Bancquart », dans Béatrice BONHOMME, Anna CERBO et Josiane RIEU (dirs.), La poésie comme entretien / La poesia come colloquio, Paris, L’Harmattan, coll. « Thyrse ». Cet ouvrage constitue les actes du colloque éponyme qui s’est tenu à l’Université de Nice en partenariat avec l’Université de Naples.
Cet article porte spécifiquement sur un poème de Marie-Claire Bancquart qui illustre à plus d’un titre la notion d’entretien. Dans ce poème, paru dans Avec la mort, quartier d’orange entre les dents (Obsidiane), apparaît un face à face de la poète avec un insecte, d’égal à égal. Il s’agit d’un véritable entretien silencieux, qui récuse toute forme d’anthropocentrisme, au profit d’une pleine saisie de l’instant.
2013
♦ Du lyrisme au mythe, une poésie de l’énigme
Gabriel Grossi, « Du lyrisme au mythe, une poésie de l’énigme », in B. Bonhomme, A. Préta de Beaufort, J. Moulin (dirs.), Dans le feuilletage de la terre, sur l’oeuvre poétique de Marie-Claire Bancquart, Berne, Peter Lang, 2013, p. 441-453, actes du colloque de Cerisy-la-Salle en septembre 2011.
Cet article consacré à la poésie de Marie-Claire Bancquart montre comment la poète réécrit des mythes dans une version beaucoup plus prosaïque, tout en élevant inversement le quotidien le plus banal à la hauteur du mythe. Ce double mouvement se place au service d’une poésie de l’énigme, où la poète manifeste son émerveillement pour le monde, microcosme comme macrocosme.
Recensions
2013
♦ Finitude de la lumière
Gabriel Grossi, « Finitude de la lumière : l’œuvre de Béatrice Bonhomme (compte-rendu de Béatrice Bonhomme : le mot, la mort, l’amour) », Loxias, Loxias 42, mis en ligne le 23 septembre 2013, url : http://revel.unice.fr/loxias/indexhtml ?id=7566.
Cet article rend compte d’un ouvrage collectif consacré à l’œuvre de Béatrice Bonhomme. Celui-ci, paru aux éditions Peter Lang en 2013, a été co-dirigé par Peter Collier et Ilda Tomas. Il rassemble de nombreuses contributions critiques, et contient également des inédits et un entretien.
Publications extra-universitaires
2024
Participation à des anthologies :
- Participation à l’anthologie Fiorire l’inverno, a cura di Emanuela Rizzo e Luca Ariano, collana « Poesia Lab », Bertoni, Italie, février 2024.
Publication d’un dossier consacré à mon recueil poétique :
- Nu(e), n°84, mai 2024, numéro coordonné par Béatrice Bonhomme et mis en pages par Danielle Pastor, comprenant quatre dossiers respectivement consacrés à Françoise Delorme, Patrick Quillier, Marie Joqueviel et Gabriel Grossi.
2023
Participation à des anthologies :
- Participation à l’anthologie Plus de cent frontières, en lien avec le thème annuel du Printemps des Poètes, aux éditions « Pourquoi viens-tu si tard ? »
- Participation à l’anthologie numérique « Nocturnes » proposée par le site « Jeudidesmots.com » (Marilyne Bertoncini dir.).
- Participation à l’anthologie numérique « La matière noire du poème », proposée par le site « Jeudidesmots.com » (Marilyne Bertoncini dir.).
- Participation à l’anthologie « Gourmandises » constituant le numéro 33 de la revue Cairns dirigée par Patrick Joquel
2022
♦ Concordance, recueil de poésie disponible en impression à la demande
Recueil publié en novembre 2022, disponible sur toutes les plate-formes Amazon, comprenant l’essentiel de ma production poétique composée entre 2008 et 2022.
2021
♦ Le génie du lieu, revue alsacienne de littérature.
Publication de plusieurs poèmes dans le numéro de la Revue Alsacienne de Littérature consacré au « Génie du lieu ».
2016
♦ « C’est un grand cahier… »
Lecture poétique du Voyageur à son retour de Jean-Michel Maulpoix, parue sur le site Internet du poète (http://www.maulpoix.net/voyageurretour.html), à l’occasion de la parution de ce recueil.
2012
♦ « Concordance »
Ensemble de poèmes parus dans le n°52 de la revue Nu(e), « Jokari », coordonné avec Thierry Dardanello et Danielle Pastor.
Vulgarisation, diffusion de la recherche, conférences grand public
2012
♦ « Le bleu dans la poésie moderne et contemporaine »
Intervention au « Chocolat littéraire » de l’association Brasil Azur, conférence grand public sur « le bleu dans la poésie moderne et contemporaine ».
2011
♦ Dissertations sur Philippe Jaccottet
Participation au manuel Lettres Terminales L (Paris, Bréal) concernant le programme de littérature du Baccalauréat 2012. Rédaction du chapitre « À la lumière d’hiver de Philippe Jaccottet »