Vivante. C’est l’adjectif par lequel je qualifierais la poésie réunionnaise, au sortir de la conférence que Carpanin Marimoutou, professeur à l’Université de la Réunion, a tenue aujourd’hui dans les locaux du CTEL.
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Vivante. C’est l’adjectif par lequel je qualifierais la poésie réunionnaise, au sortir de la conférence que Carpanin Marimoutou, professeur à l’Université de la Réunion, a tenue aujourd’hui dans les locaux du CTEL.
Lire la suiteCharmant village de la vallée de l’Estéron, Aiglun, peuplé de moins de cent habitants, semble couler une vie paisible entre clue et montagnes, loin de l’agitation trépidante des villes. Pourtant, dans quelques jours, il sera au coeur de l’actualité poétique, car il sera une « Périphérie du Marché de la poésie de Paris ».
Lire la suiteJe viens d’écouter une passionnante conférence, prononcée par Jean-Yves Masson, professeur de Littérature française à l’Université de la Sorbonne, spécialiste de littérature comparée, éditeur et traducteur de poésie, et lui-même poète. Cette conférence a été donnée le 27 mai 2022, dans le cadre du « Banquet de printemps » de Lagrasse.
Lire la suiteJean-Yves Masson est un poète français contemporain dont j’aime beaucoup l’oeuvre. Né en 1962 en Lorraine, il a publié, depuis les années quatre-vingts, plusieurs recueils de poésie, mais aussi un conte, des romans et nouvelles. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, professeur de littérature comparée à l’Université de la Sorbonne, traducteur, éditeur, critique littéraire, ses multiples activités font en outre de lui un fin observateur de la poésie d’aujourd’hui. Il m’a fait l’honneur de bien vouloir répondre à mes questions.
Lire la suite« Je donnerais volontiers de l’acte poétique de langage une autre définition : est poétique une attitude envers le langage qui, alors que les autres discours font un choix entre la fidélité au réel (à son degré maximal dans toutes les formes utilitaires du discours) et le fonctionnement autonome de la langue, refuse le choix et tient ensemble les deux. C’est ainsi seulement que la langue, comme le voulait Hugo, » travaille » , modifiant notre compréhension du réel et notre maîtrise du langage lui-même. Nouer ces deux désirs dans un emploi des mots qui ne soit pas réductible à une explication extérieure au poème est une ascèse à laquelle, peut-être, tout véritable poète, quelles que soient ses positions théoriques, est obligé de se plier dans le moment secret de l’écriture. »
Jean-Yves Masson, « L’espace de la tradition », remue.net.
Lire la suiteAvoir un ami imaginaire, ce n’est pas si rare chez les enfants, et cela peut être un moyen de se préserver. Prolonger cette expérience à l’âge adulte jusqu’à l’ériger en principe d’écriture, c’est en revanche beaucoup moins banal, et c’est ce qui fait toute l’originalité de la poésie de Fernando Pessoa.
Lire la suiteDe René Depestre, poète haïtien né en 1926, je ne connaissais que le texte liminaire de Minerai noir, magnifique poème qui utilise la métaphore minière pour condamner l’esclavage et la traite négrière. J’ai voulu en connaître davantage, et c’est pourquoi je me suis procuré un petit recueil, paru en 2019 chez Points, qui rassemble dans un même ouvrage Minerai noir (1956), Au matin de la négritude (1990), Anthologie personnelle (1993) et Un été indien de la parole (2002).
Lire la suiteJe vous recommande un article intéressant du blog « Afrique News Info » : il est consacré au poète martiniquais Aimé Césaire, connu pour être l’une des voix essentielles de la « négritude ». Il rappelle la genèse de ce concept ainsi que les critiques qui ont été formulées contre lui.
Lire la suiteNous sommes habitués à nous faire du poète l’image d’un être tourmenté, malmené par sa sensibilité exacerbée, assailli par des émotions contradictoires, hanté par une quête de l’indicible qui ne lui laisse aucun répit. Associer poésie et bonheur ne va donc pas de soi. C’est pourtant la problématique choisie par un colloque international conjointement mené par les universités de Nice et de Naples. Côté niçois, c’est une équipe menée par Josiane Rieu, spécialiste de la poésie du XVIe siècle, qui s’est penchée sur la question. De ce colloque qui s’est déroulé ce vendredi 21 février 2020 à la Faculté des Lettres de Nice, je n’ai pu assister qu’aux interventions de l’après-midi, et c’est donc de ces cinq exposés que j’entends rendre compte à présent.
Lire la suitePoursuivant ma petite suite d’articles consacrés au courage, thème du Printemps des Poètes 2020, je voudrais vous présenter aujourd’hui Anna Akhmatova, figure majeure de la poésie de langue russe du XXe siècle.
Lire la suiteLe prochain Printemps des Poètes, qui se tiendra en mars 2020, aura pour thème « Le Courage ». Après un premier article consacré à présenter ce thème, je voudrais aujourd’hui poursuivre en vous présentant le poète Pablo Neruda, dont l’œuvre monumentale me paraît à même d’illustrer superbement ce thème. (Au passage, l’icône ci-contre vous permettra de repérer visuellement tous les articles consacrés à ce thème.)
Lire la suiteJe suis récemment tombé sur une belle anthologie publiée par le CRDP de Nice. Le principe en est fort intéressant : on a demandé à plusieurs poètes niçois de donner à lire des poètes francophones du monde entier. C’est une belle façon de relier les aires culturelles et de montrer que la poésie peut se partager d’un bout à l’autre du monde !
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« Donnez-moi le silence, l’eau, l’espoir.
Donnez-moi le combat, le fer et les volcans.
Collez vos corps à moi ainsi que des aimants.
Accourez à ma bouche et à mes veines.
Parlez avec mes mots, parlez avec mon sang. »
Pablo Neruda, Chant général, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », p. 51.
Nous fêtons cette année le cinquantenaire de « Mai 1968 ». Que reste-t-il, aujourd’hui, de cet épisode de grèves et de manifestations ? Que retenir de Mai 1968 ? Historiens, philosophes, politologues, journalistes ont déjà répondu à la question. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un poème de Patrick Quillier qui se penche sur cette mémoire en célébrant les figures de Tristan Cabral et Jan Palach.
Poète portugais de renommée mondiale, Fernando Pessoa fait partie de ces auteurs dont on parle beaucoup à l’Université, mais que je n’ai pas encore lus. Or, Patrick Quillier, professeur à l’Université de Nice, traducteur de l’œuvre complète de Pessoa en « Pléiade », vient de publier, aux éditions Chandeigne, une Anthologie essentielle de l’œuvre du poète. À cette occasion, il intervenait sur les ondes de France Culture pour retracer le parcours du grand poète portugais. Voici ce que j’en ai retenu.
Les Dictateurs Il est resté une odeur dans les plantations : un amalgame de sang et de corps, un pétale nauséabond et pénétrant. Parmi les cocotiers les tombes sont remplies de squelettes brisés, de râles silencieux. Le délicat satrape converse avec des coupes, des cols, des cordons dorés. Le petit palais luit comme une horloge et […]
► à découvrir ici : Pablo Neruda, Je ne prononce pas en vain ton nom, ô Amérique — Écri’turbulente
Parmi les nombreux thèmes et motifs qui parcourent la poésie contemporaine, il en est un qui, au premier abord, passe peut-être un peu inaperçu, mais qui se retrouve, de loin en loin, dans un nombre important de recueils, et qui constitue même l’objet central de plusieurs ouvrages : il s’agit du motif de la neige…
Je vous avais annoncé la tenue d’un séminaire universitaire sur « la poésie comme entretien ». Celui-ci a eu lieu mardi et mercredi derniers, au premier étage de la bibliothèque Henri Bosco, à la faculté des lettres de Nice. Voici un compte-rendu de la deuxième journée de ce colloque, la seule à laquelle j’ai pu participer.
La question tourne actuellement sur les réseaux sociaux. Afin d’aider les nombreux élèves et étudiants chargés de composer des dissertations, j’ai décidé de publier ce rapide aide-mémoire, issu de mes propres cours quand j’enseignais en licence de lettres modernes. Je traiterai donc uniquement de la dissertation littéraire, mais de nombreuses remarques valent aussi, mutatis mutandis, pour la dissertation en histoire ou encore en philosophie.
Il était Grec mais vivait en Égypte, et c’est pourquoi ces deux pays se sont récemment unis pour organiser un colloque sur son œuvre, qui a eu lieu du 15 au 17 octobre 2017 au Caire et à Alexandrie. Si je vous en parle, c’est d’abord pour vous présenter Constantin Cavafy, et c’est ensuite pour signaler l’existence de ce colloque qui a réuni les deux rives de la Méditerranée pour lui rendre hommage.