Archives du mot-clé poésie française du XIXe siècle

« Le vin du solitaire » de Charles Baudelaire

Si j’ai choisi de vous parler aujourd’hui de ce poème, c’est qu’il fait partie de ma liste des poèmes les moins connus des Fleurs du Mal. En effet, je me suis amusé à compter le nombre de résultats proposés par Google pour chacun des poèmes du célèbre recueil. Il semblerait ainsi que ce sonnet ne fasse pas partie des plus fréquemment évoqués. Sa lecture ne manque pourtant pas d’intérêt.

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Autres poètes du XIXe siècle : les Romantiques

Nous, lecteurs du XXIe siècle, sommes encore très imprégnés de la poésie du XIXe siècle. C’est que, de la poésie dite « moderne » à celle dite « contemporaine », il n’y a pas rupture mais continuité. Nous sommes les héritiers directs de Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé. Ces cinq poètes constituent, à coup sûr, les phares de la modernité. Ils sont parmi les plus lus, et les plus enseignés. Pourtant, le XIXe siècle ne saurait se réduire à ces quelques figures. Je vous propose de découvrir d’autres noms de la poésie française du XIXe siècle, en commençant, pour aujourd’hui, par des Romantiques.

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La « Vierge folle » d’Arthur Rimbaud

Une Saison en Enfer est très certainement le texte le plus connu d’Arthur Rimbaud. Et pour cause ! C’est d’ailleurs le seul ouvrage dont il ait contrôlé la publication. Mais si l’on commente très fréquemment le texte liminaire, « Jadis, si je me souviens bien… », ainsi que la fameuse « Alchimie du verbe », il est en revanche beaucoup plus rare de s’intéresser à « Vierge folle« . C’est pourquoi je voudrais vous faire découvrir ce poème aujourd’hui.

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Le « rêve familier » de Paul Verlaine

On ne présente plus Paul Verlaine, l’une des plus grandes voix poétiques du XIXe siècle (1844-1896). Victor Hugo lui-même le félicita pour ses vers : cela vaut tous les prix. Le poème que je m’apprête à vous présenter est l’un de ses plus célèbres, ce qui est tout à fait légitime puisqu’il est parmi les plus beaux. Il est extrait des Poèmes saturniens, et il s’agit d’un sonnet d’alexandrins de rimes embrassées.

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« La femme sauvage et la petite maîtresse » de Baudelaire

Quel nom, plus que celui de Baudelaire, est étroitement associé à l’idée même de poésie ? Presque tous les poètes contemporains vous le confirmeront : Baudelaire reste le père de la modernité poétique, une référence incontournable, un visionnaire doublé d’un génie des mots. Il n’a pas eu besoin de publier des dizaines de recueils pour se forger cette réputation. Un livre tel que Les Fleurs du Mal se suffit à lui-même. Moins connu est cet autre chef-d’œuvre que sont les Petits Poèmes en Prose, également appelé Le Spleen de Paris. Et c’est de ce dernier ouvrage qu’est extrait le poème dont je vais vous entretenir aujourd’hui.

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Le « Florilège » du mois de juin

Chaque trimestre, donc quatre fois par an, paraît la revue dijonnaise Florilège, qui rassemble, dans chacun de ses numéros, un grand nombre de poèmes, souvent inédits, mais aussi des chroniques et des critiques qui informent de l’actualité éditoriale de la poésie.

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Les correspondances baudelairiennes

Parmi les poèmes de Baudelaire qui sont souvent cités et commentés, le sonnet des « Correspondances » n’est pas le moins connu, sans doute parce qu’y apparaît une lecture du monde sensible qui en fait un signe vers une signification plus profonde.

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« Un soir d’octobre » de Paul Verlaine

C’est en octobre 1862, à l’âge de dix-huit ans, que Paul Verlaine écrivit le poème dont je vais vous parler aujourd’hui. Ce poème, classé par Wikisource parmi les « Premiers Vers » du poète, est antérieur aux pièces plus célèbres des Poèmes Saturniens. Il a été publié dans un ouvrage d’Edmond Lepelletier consacré au poète, et paru en 1907. J’ai choisi ce poème car il est bien de saison.

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« Les pâles amoureux cherchent les frais avrils,
Le lent vieillard s’attarde aux douceurs de l’automne ;
Juillet, lourd aux faucheurs, mois grave où le ciel tonne,
Mois des blés d’or, c’est toi qu’aiment les cœurs virils !

Car la terre, oubliant les rêves puérils
De sa virginité qu’un bruit de source étonne,
Ne connaît pas encor ce sanglot monotone
Que traîne, aux premiers froids, son veuvage en périls.

Majestueuse épouse aux vêtements superbes,
Elle offre à tous vivants le lait mûr de ses gerbes ;
C’est la nourrice active et rebelle au sommeil :

La nuit brève s’étoile en admirant sa gloire,
Et de son sein gonflé par l’amour du Soleil
S’exhale, en longs parfums, l’orgueil de la victoire ! »

Georges Lafenestre, « Juillet »,
Le Parnasse contemporain : Recueil de vers nouveaux,
Alphonse Lemerre [Slatkine Reprints], 1876, III. 1876 (p. 214).
Via Wikisource.

« Juin » de Leconte de Lisle

Je vous présente aujourd’hui un poème de saison, puisqu’il s’intitule « Juin ». Ce poème fait partie des Poëmes antiques de Leconte de Lisle, recueil paru en 1852, la même année donc que les Fleurs du Mal de Baudelaire.

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Arthur Rimbaud : « Marine »

Je voudrais vous présenter aujourd’hui un poème souvent présenté comme l’acte de naissance du vers libre français. Il appartient aux Illuminations d’Arthur Rimbaud, un recueil posthume où la plupart des pièces sont en prose. Dans cet ensemble, « Marine » fait partie des textes qui se distinguent par leurs fréquents allers à la ligne, lesquels interdisent de parler de prose, sans pour autant que l’on soit fondé à parler de vers au sens traditionnel de ce terme.

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« L’hirondelle au printemps » de Victor Hugo

En cette fin avril, il est bon de relire ces beaux vers de Victor Hugo, certes rédigés en juin (si l’on en croit la date indiquée en fin de poème), mais qui parlent pourtant du mois d’avril. Suivons avec le poète l’hirondelle et la fauvette, et savourons la quiétude et l’harmonie qui émanent de ces vers…

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Le progrès chez Rimbaud

Je regarde fréquemment les recherches qui ont permis à des lecteurs de trouver mon site, car cela peut me donner des idées d’article. C’est ainsi que j’ai trouvé ce beau sujet qui fera la matière de notre réflexion d’aujourd’hui : le progrès chez Rimbaud. Et évidemment cette question que pose le sujet lui-même : Arthur Rimbaud était-il pour ou contre le progrès ? C’est une question qui n’est pas si simple à trancher, bien entendu, et c’est ce qui la rend intéressante…

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Le soleil baudelairien

Charles Baudelaire est surtout connu pour être le poète de la ville moderne. Ce qui l’intéresse, c’est avant tout le monde grouillant des villes, avec ses masses de pauvres et de petites vieilles, ses foules bruyantes où l’on distingue le cri du vitrier. Mais cela n’empêche pas le poète d’écrire aussi sur la nature, quoique beaucoup plus rarement, et c’est ainsi que le deuxième poème des Fleurs du mal s’intitule très sobrement « Le soleil ». Sans doute s’agit-il là d’un thème beaucoup plus traditionnel que l’agitation du monde moderne. Aussi pourrons-nous nous demander ce qui a motivé Baudelaire à écrire un poème sur le soleil.

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« NOËL ! paix dans les cieux ! paix à l’enfer dompté !
Paix sur la terre, aux cœurs de bonne volonté !
Premier chaînon d’amour de l’insoluble chaîne
Qui joint la terre au ciel, l’ange à la race humaine !
Mystère, enivrement, pardon, trêve à nos maux,
Pitié pour les enfants, respect des animaux !! »

Alfred Busquet, La Nuit de Noël (poèmes), Christmas Carol, Librairie nouvelle, 1861,
via Wikisource.