Né en 1951, Christian Bobin est décédé en novembre dernier à l’âge de 71 ans. Il laisse une œuvre conséquente, riche d’une soixantaine de romans et essais, et d’une dizaine de recueils poétiques, parus entre 1986 et 2022.
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Né en 1951, Christian Bobin est décédé en novembre dernier à l’âge de 71 ans. Il laisse une œuvre conséquente, riche d’une soixantaine de romans et essais, et d’une dizaine de recueils poétiques, parus entre 1986 et 2022.
Lire la suiteCe sont deux grandes pointures dans leur domaine. James Sacré et Michel Collot interviendront les 24 et 25 novembre à la faculté des lettres de Nice. Nul doute que s’y tiendront des échanges d’une grande richesse.
Lire la suiteUn nouveau numéro de la revue Nu(e) est paru lundi dernier. Cette revue de poésie, créée par Béatrice Bonhomme et Hervé Bosio en 1994, est passée au format numérique depuis quelque temps. Désormais hébergée par Poezibao, elle propose des poèmes, des entretiens, des études critiques et des contrepoints plastiques. Chaque numéro est consacré à un poète. Sylvestre Clancier est à l’honneur de ce tout récent numéro.
Lire la suite« Myrtos mon amour, t’emporter partout où je suis ton sourire et dépasser l’absence, les rideaux verts voguent un bateau amarré sur le bord de ces rochers.
Cette absence toujours à supporter. Je ne sais plus qui je suis. Tu m’as quittée. Depuis cet instant je ne suis plus moi. Ce soir dans la rue, les autres, d’autres gens, d’autres visages. Rien de commun entre eux et moi. Le sentiment d’appartenir à un autre monde.
Le manque, une déchirure qui n’en finit plus d’arracher un à un les lambeaux du passé comme s’il fallait arracher la mémoire.
[…]
Des maisons face à la mer, des façades où nous aurions pu vivre, tout ce en quoi je ne crois plus, une plaie toujours ouverte sur le mal de toi, tu es manque constant, certitude absolue
je t’aime, j’accepte cet amour, je t’accepte, dans la douleur et la joie, pauvre absence perdue dans les pierres de Myrtos, sur le chemin brûlant de quelques ruines. »
Demain, jeudi 10 mars 2022, se tiendra à l’Université de Nice, dans la Salle du Conseil de la Faculté des Lettres, une journée d’études en hommage à Jean Onimus, professeur émérite spécialiste de Charles Péguy.
Lire la suiteC’était un vendredi soir de janvier. À l’heure où le campus Carlone se vide habituellement de ses étudiants, une vive lumière brillait aux fenêtres de l’amphi 75. L’amphi de danse. Sur les gradins, les spectateurs sont venus assister au récital de poésie de Béatrice Bonhomme.
Lire la suiteMichel Deguy, né à Paris en 1930, est mort le 16 février dernier. Afin de lui rendre hommage, je souhaiterais évoquer aujourd’hui son œuvre, conséquente, et sa position de poète-philosophe, qui a fait de lui une voix majeure de la poésie française contemporaine.
Lire la suiteBéatrice Bonhomme, poète, professeur à l’Université de Nice, donnera un récital de poésie et musique vendredi 28 janvier, à 18h. Il se tiendra à la faculté des Lettres de Nice, amphi 75.
Lire la suiteSans doute, la poésie de Claude Ber peut-elle dérouter au premier abord. Mais, bien vite, l’on est convaincu par son authenticité absolue et sans compromis, par son humanisme chevillé au corps et à l’âme, et, plus encore que par son humanisme, par sa vigoureuse et chaleureuse humanité. Chaque fois que j’ai rencontré Claude Ber – à Cerisy, à Nice –, celle-ci m’est apparue comme une personne extrêmement vivante, qui parle et qui écrit comme elle vit. Cette voix majeure de la poésie d’aujourd’hui est de ces pointures qui savent vous mettre à l’aise en quelques mots. C’est avec grand plaisir que je me ferai aujourd’hui l’écho des propos qui l’ont concernée, au sein du colloque Poèt(e)s qui s’est récemment tenu en ligne.
Lire la suiteComme je le disais dans mon précédent billet, je suis vraiment très heureux d’avoir participé, samedi dernier, à un colloque inter-universitaire consacré aux poètes-femmes d’aujourd’hui. Cinq universités au total se relaient pour leur donner voix, et pour éclairer leur œuvre par des études critiques. La journée de samedi dernier s’ouvrait avec la présentation de la poète Marie Étienne, à travers un film documentaire de Bérénice Bonhomme et une lecture critique de Marie Jocqueviel-Bourjea.
Lire la suiteC’est avec grand plaisir que j’ai participé aujourd’hui à un passionnant colloque inter-universitaire, co-organisé par Béatrice Bonhomme et Aude Préta de Beaufort, sur les poètes-femmes d’aujourd’hui. Je devais, pour ma part, présenter la poésie de Michèle Finck, dont la voix m’a beaucoup séduit, par son authenticité, par sa capacité à transcender la douleur, par son lien constant avec la musique.
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« Le veilleur a disparu
Un matin posé sur le drap
Le visage glacé
Les mains jointes
Il nous a laissé la lumière et le silence. »
Béatrice Bonhomme, Les Boxeurs de l’absurde,
Fourmagnac, L’Étoile des Limites, 2019, p. 139.
Je vous annonce la tenue prochaine d’un colloque auquel je participerai. Organisé conjointement par la revue Nu(e) et par le laboratoire CTEL de l’Université Côte d’Azur, sous la direction de Béatrice Bonhomme, il vous permettra de découvrir plusieurs poètes d’aujourd’hui. Voici le programme.
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« Le sage est parti avec la patience de ceux
Qui ont appris la vie
De ceux qui ont appris la mort
Sans rien exprimer qu’un murmure
Un sourire devant la dureté d’un destin. »
Béatrice Bonhomme, « Stèles pour un scribe »,
dans Les Boxeurs de l’absurde, Fourmagnac, L’Étoile des Limites, 2019, p. 141.
C’est dans les pages virtuelles de la revue Nu(e) que sont parus les actes de journée d’étude organisée à l’Université de Lorraine par Aude Préta-de Beaufort. Ceux-ci constituent le premier volet de plusieurs publications, menées conjointement par plusieurs universités françaises, autour de la poésie contemporaine, avec pour objectif de mettre en lumière les poètes-femmes d’aujourd’hui.
Lire la suiteC’est peu dire que nous vivons une période anxiogène. Une pandémie qui dure et ne faiblit pas, des violences et des assassinats, des catastrophes naturelles… Sans doute importe-t-il de se préserver un peu. Pourquoi ne se détournerait-on pas, pour un temps, des nouvelles angoissantes des journaux télévisés, pour découvrir quelques poèmes ? La lecture de poésie peut-elle faire du bien ? Un peu de beauté dans ce monde de brutes !
Lire la suiteBéatrice Bonhomme a récemment publié aux éditions « L’Étoile des limites » un recueil de poésie intitulé Les Boxeurs de l’absurde. Elle a accepté de nous parler de cet ouvrage en répondant à mes questions. Qu’elle en soit ici chaleureusement remerciée.
Lire la suiteLe dernier numéro de la revue Nu(e) a été mis en ligne à la fin du mois de mars. Cette revue a déjà dédié soixante-et-onze numéros à la poésie contemporaine, chaque opus s’intéressant à un poète à travers un entretien, des inédits, des poèmes d’amis, des œuvres plastiques et des articles critiques. Ce dernier numéro est consacré à Salah Stétié, poète français d’origine libanaise qui, depuis les années soixante, fait œuvre de passeur poétique entre Orient et Occident.
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« Ils ont dit en s’aimant
Un jour tu aimeras
Un jour tu voudras mourir d’amour
Et devenir pierre veinée
Pierre où coule le bleu du ciel
Comme une jetée vers la mer. »
Béatrice Bonhomme, Les Boxeurs de l’absurde,
Fourmagnac, L’étoile des limites, 2020, p. 94.
Nous sommes habitués à nous faire du poète l’image d’un être tourmenté, malmené par sa sensibilité exacerbée, assailli par des émotions contradictoires, hanté par une quête de l’indicible qui ne lui laisse aucun répit. Associer poésie et bonheur ne va donc pas de soi. C’est pourtant la problématique choisie par un colloque international conjointement mené par les universités de Nice et de Naples. Côté niçois, c’est une équipe menée par Josiane Rieu, spécialiste de la poésie du XVIe siècle, qui s’est penchée sur la question. De ce colloque qui s’est déroulé ce vendredi 21 février 2020 à la Faculté des Lettres de Nice, je n’ai pu assister qu’aux interventions de l’après-midi, et c’est donc de ces cinq exposés que j’entends rendre compte à présent.
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