Ce sont deux grandes pointures dans leur domaine. James Sacré et Michel Collot interviendront les 24 et 25 novembre à la faculté des lettres de Nice. Nul doute que s’y tiendront des échanges d’une grande richesse.
« Des fois il est tard le silence est quand même là après le travail alors on comprend soudain combien c’est dérisoire et presque rien d’aimer ça va passer quelqu’un s’en va comme toujours en marge le vrai bonheur on sait pas trop quoi vraiment un geste un visage on n’a pas le temps même quand c’est présent moment de désespoir anodin petit détail vif qu’on a vu feuillage dans un jardin parisien le travail c’est pas fini peut-être pas bien fait ça continue le vrai bonheur est là »
James Sacré, Figures qui bougent un peu, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 1978, rééd. 2016, p. 62.
Après les escargots, après les bocaux, je vous propose aujourd’hui de découvrir un oiseau de James Sacré. Le recueil s’intitule plus exactement Un oiseau dessiné, sans titre. Et des mots. Il a été publié aux éditions Tarabuste en 1988.
L’une des grandes tendances du lyrisme poétique contemporain en France est l’humilité et la modestie. Finies, donc, les grandes exclamations larmoyantes, les cris de détresse, les envolées théâtrales. Le lyrisme, ce n’est pas seulement cela. On ne peut pas se contenter, pour définir le lyrisme, de relever uniquement ses caractéristiques les plus extrêmes, sans quoi l’on n’aboutit qu’à une image très caricaturale. C’est ce dont on peut se rendre compte en parcourant le livre de James Sacré intitulé Bocaux, bonbonnes, carafes et bouteilles (comme), paru aux éditions du Castor Astral en 1986.
James Sacré est un poète français né en 1939 en Vendée. Il a été instituteur en France puis enseignant du supérieur aux États-Unis. J’ai eu la chance de l’entendre lire ses poèmes, lorsqu’il était invité par l’Université de Nice ou par la Bibliothèque Nucéra. Je voudrais aujourd’hui vous présenter l’un de ses ouvrages, paru aux éditions Tarabuste en 1991, intitulé Comme en disant c’est rien, c’est rien. C’est un recueil de poèmes qui parle d’escargots. Oui, oui, d’escargots…
Je me permets de relayer cette information : Béatrice Bonhomme, poète et professeur de littérature française à l’Université de Nice, interviendra le mardi 14 mars 2017 au sujet de la poésie de James Sacré, dans une conférence intitulée « James Sacré : des gestes et des mots », dans le cadre du séminaire « Articuler danse et poésie » actuellement en cours au sein du Centre Transdisciplinaire d’Épistémologie de la Littérature et des Arts Vivants (CTEL) de l’Université de Nice.
Date : mardi 14 mars 2017
Heure : de 10 h à 12 h
Lieu : Faculté de Lettres, Bd. Edouard Herriot, Nice – Salle 218 Extension
Aujourd’hui 4 octobre, c’est la journée mondiale des animaux. Cette initiative onusienne vise à « protéger les espèces en voie de disparition ». Les poètes n’ont évidemment pas attendu cette injonction pour évoquer, célébrer, chanter les animaux dans leurs poèmes. Quelques exemples puisés dans différentes époques.
« Je marcherais dans la transparence jusqu’à la plus réelle profondeur. Il y aurait ton visage rencontré (sourire et joues graves), la couleur la pierre simple d’une maison, des arbres (on les abat — grands gestes dans l’hiver) et des passages par les prés. Je vais toujours. La nuit seule vient (rencontre et joue grave). »
James Sacré, Cœur élégie rouge,
Marseille, André Dimanche éditeur, coll. « Ryôan-Ji », 2001
(1e éd., Paris, Le Seuil, 1972), p. 170.
La semaine dernière, je vous proposais de deviner quel auteur avait bien pu parler d’olives « vertes, vâtres, noires ». Il s’agissait de Francis Ponge, ce poète du vingtième siècle amoureux des mots et des choses…