Archives du mot-clé vie


« Le sage est parti avec la patience de ceux
Qui ont appris la vie
De ceux qui ont appris la mort
Sans rien exprimer qu’un murmure
Un sourire devant la dureté d’un destin. »

Béatrice Bonhomme, « Stèles pour un scribe »,
dans Les Boxeurs de l’absurde, Fourmagnac, L’Étoile des Limites, 2019, p. 141.

Les Méditations d’Arnaud Villani

Je voudrais vous parler aujourd’hui d’un petit livre que j’ai lu il y a quelques années, qui m’a attiré au départ par le nom même de son auteur, Arnaud Villani, qui n’était autre que mon professeur de philosophie en khâgne, ainsi que par son titre : Petites méditations métaphysiques sur la vie et la mort. Vaste programme… Ce livre est paru aux éditions Hermann en 2008.

Lire la suite

« Maélo » de Gérard Noiret

Je voudrais vous parler aujourd’hui d’un tout petit livre que j’ai récemment découvert en parcourant une boîte à livres : le nom de l’auteur m’a arrêté, car je l’avais rencontré à Cerisy à l’occasion du colloque sur Marie-Claire Bancquart. Ce petit ouvrage, sobrement intitulé Maélo, possédait un défaut de fabrication, certaines pages étant imprimées plusieurs fois alors que d’autres manquent. Je l’ai néanmoins lu avec plaisir.

Lire la suite

Sur un propos de Tzara

Quelqu’un a atterri ce matin sur ce blog en ayant tapé dans son moteur de recherches cette belle phrase de Tristan Tzara, qui fera l’objet de notre réflexion du jour : « La poésie n’est pas uniquement un produit écrit, une succession d’images et de sons, mais une manière de vivre. »

Lire la suite

« Entre unité et nullité
pourtant je vis
équilibriste.

C’est notre habitation commune.

Pas bien logeable ?

Mais la seule assignée. »

Marie-Claire Bancquart,
Avec la mort, quartier d’orange entre les dents,
Obsidiane, 2005, p. 22.

Le poète Thich Nhat Hanh

Thich Nhat Hanh est un moine vietnamien, surtout connu pour être un passeur de la sagesse bouddhiste en Occident, ainsi que pour son engagement pacifiste pendant la guerre du Vietnam. Cependant, il est aussi un poète. Si certains de ses poèmes ne sont que la traduction poétique de sa pensée bouddhiste — ce qui est déjà beaucoup –, d’autres m’ont davantage ému par leur plus grande authenticité poétique, par leur ton davantage personnel, ou par leur forme plus travaillée. Florilège. Lire la suite

« Un passage comme si de rien n’était
Et voilà que je me remets pénétrer les mots de la vie
Un soleil sur la nappe rouge
La pompe au milieu de la cour
Ne ramenant plus d’eau
Mais la source est toujours présente
Avec l’eau claire que on aperçoit
À travers la fente des pierres. »

Béatrice Bonhomme, La Maison abandonnée,
Colomars, Melis, 2006, p. 8.

Poésie et espérance

« Je ne crois pas que soit de poésie vraie qui ne cherche aujourd’hui, et ne veuille chercher jusqu’au dernier souffle, à fonder un nouvel espoir. »

Yves Bonnefoy (1923-2016)

« A quoi bon des poètes en temps de détresse ? », demandait le poète allemand Hölderlin. Il me semble que cette puissante affirmation d’Yves Bonnefoy peut constituer un début de réponse : la « poésie vraie » est tendue vers un « nouvel espoir ». Elle ne prétend pas en posséder les clefs, elle est simplement à sa recherche, elle y travaille « jusqu’au dernier souffle ». Laissons-nous donc porter par le « souffle » de la poésie…

Lire la suite

« Et peut-être la vie d’un homme n’est-elle somme toute que cela : une succession mal définie de naissances et de trépas imaginaires. On se plaît à la concevoir unique et continue, semblable à un fleuve qui s’écoule de sa source vers son embouchure, on lui prête une orientation et un destin, on la dit glorieuse ou maudite, quand elle n’est, en définitive, qu’un tas de papiers froissés, couverts de ratures et de taches. »

Jean-Michel Maulpoix, L’Écrivain imaginaire,
Paris, Mercure de France, 1996, I-1, p. 11-12.