Archives du mot-clé poésie française du XXIe siècle

« Myrtos mon amour » de Béatrice Bonhomme

« Myrtos mon amour, t’emporter partout où je suis ton sourire et dépasser l’absence, les rideaux verts voguent un bateau amarré sur le bord de ces rochers.
Cette absence toujours à supporter. Je ne sais plus qui je suis. Tu m’as quittée. Depuis cet instant je ne suis plus moi. Ce soir dans la rue, les autres, d’autres gens, d’autres visages. Rien de commun entre eux et moi. Le sentiment d’appartenir à un autre monde.
Le manque, une déchirure qui n’en finit plus d’arracher un à un les lambeaux du passé comme s’il fallait arracher la mémoire.
[…]
Des maisons face à la mer, des façades où nous aurions pu vivre, tout ce en quoi je ne crois plus, une plaie toujours ouverte sur le mal de toi, tu es manque constant, certitude absolue
je t’aime, j’accepte cet amour, je t’accepte, dans la douleur et la joie, pauvre absence perdue dans les pierres de Myrtos, sur le chemin brûlant de quelques ruines. »

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Questions à Marilyne Bertoncini

Par ses livres de poésie, par ses traductions mais aussi par son rôle actif pour faire vivre la poésie contemporaine, notamment sur la Toile, Marilyne Bertoncini, née en 1952, est une voix importante de la poésie d’aujourd’hui. J’ai récemment parlé de son beau livre qu’est La Noyée d’Onagawa. Elle a gentiment accepté de répondre à mes questions.

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« Des raisons de chanter » de Jean-Luc Despax

Une silhouette d’usine rouge avec un drapeau rouge : telle est la sobre illustration de couverture du recueil Des raisons de chanter de Jean-Luc Despax, paru aux éditions « Le Temps des Cerises » en 2012. La couleur est donc annoncée d’emblée : ouvrant le livre, on se dit qu’on va lire un poète de gauche. Qu’est-ce que ça veut dire, au juste ? Petit voyage au sein des soixante-dix poèmes de ce recueil…

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« Entre unité et nullité
pourtant je vis
équilibriste.

C’est notre habitation commune.

Pas bien logeable ?

Mais la seule assignée. »

Marie-Claire Bancquart,
Avec la mort, quartier d’orange entre les dents,
Obsidiane, 2005, p. 22.