« Puisqu’elle va de vous à moi, sans être vue,
Et fait en l’air son nid comme sur une plante,
Cherchons-la, sans bouger, dans cette nuit tremblante,
Puisque le moindre bruit, lorsqu’il dure, la tue. »
Jules Supervielle, « L’Ame », Les Amis inconnus
« Puisqu’elle va de vous à moi, sans être vue,
Et fait en l’air son nid comme sur une plante,
Cherchons-la, sans bouger, dans cette nuit tremblante,
Puisque le moindre bruit, lorsqu’il dure, la tue. »
Jules Supervielle, « L’Ame », Les Amis inconnus
Poète majeur de la première moitié du vingtième siècle, Jules Supervielle, demeuré à l’écart des voies surréalistes, fut l’auteur, depuis Gravitations jusqu’à Le Corps tragique, d’une poésie moderne et très humaine. Je vous propose aujourd’hui de découvrir l’un de ses poèmes, qui fait de la mer le sujet de sa rêverie.