Archives du mot-clé femme

Une performance pour les droits des femmes

Aujourd’hui, une amie de la chorale dont je suis membre m’envoie une vidéo d’un projet auquel elle a pris part. Il s’agit du clip d’une chanson pour les droits des femmes. En ce jour destiné à rappeler cet enjeu essentiel, je tiens à relayer ce beau message, exprimé avec art, talent et conviction.

Lire la suite

Connaissez-vous Salpy Baghdassarian ?

Je voudrais aujourd’hui vous présenter une poète dont les vers ne peuvent laisser indifférents. Née en Syrie, Salpy Baghdassarian a vécu entre l’oppression du régime en place et celle de Daesh. Elle a aussi subi la violence de son mari. Elle a fui cet étau et s’est réfugiée en France, du côté de Toulouse, où elle est devenue poète et traductrice (de l’arabe et de l’arménien). Sa poésie se ressent de ces traumatismes. Elle en témoigne, mais elle montre aussi la victoire d’une femme qui a su transcender cette souffrance à travers les mots.

Lire la suite

Violence(s) de Paule Andrau

Violence(s) est un roman écrit par une femme, qui parle de plusieurs destinées féminines croisées, plusieurs destins tragiques. Il traite de la violence subie et provoquée par les femmes. Si j’ai été attiré par ce titre, c’est qu’il a été écrit par Paule Andrau, qui a été mon professeur de Lettres en hypokhâgne et en khâgne au Lycée Masséna de Nice.

Lire la suite

« Femme noire » de Léopold Sédar Senghor

Né à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, Léopold Sédar Senghor a grandi dans une famille aisée. Après des études secondaires au Sénégal, il embarque pour Paris afin de poursuivre de prestigieuses études supérieures : khâgne au lycée Louis-le-Grand, agrégation de grammaire. Après avoir enseigné quelque temps le français dans des lycées de province, il devient député du Sénégal en 1945. Il sera ensuite le premier président de la République du Sénégal, de l’indépendance du pays (1960) à sa nomination à l’Académie française (1983). Il est mort en 2001, après une longue carrière politique et poétique, riche de nombreuses rencontres.

Lire la suite

Quand Michèle rencontre Shéhé

Michèle Finck est une poète et universitaire reconnue, qui explore, dans ses poèmes comme dans ses travaux critiques, les rapports et les liens de la poésie et de la musique. Puis, un beau jour, elle rencontre « Shéhé ». Une rencontre bouleversante, à l’origine du livre Poésie Schéhé Résistance, paru en 2019 aux éditions du Ballet Royal.

Lire la suite

Main

Poème personnel bilingue
Elle a la main de l’accueil, la douce main chaude
du réconfort, ni moite, ni sèche,
ni trop molle, ni trop vigoureuse.
Quand elle parle, elle lui fait dessiner des courbes.
Au téléphone, elle la laisse griffonner sur son carnet
de gracieuses tiges florales, véritables enluminures.
Elle a la main du réconfort, la douce main blanche,
et ses ongles, sans aucun vernis, luisent au soleil.
Elle a la main de patience, incapable de violence,
la main de douceur et de silence.
Elle saisit chaque chose comme un trésor,
rehaussant l’éclat de ce qui s’y trouve.
Lire la suite

« L’amoureuse » d’Éluard

L’un des plus célèbres poèmes d’Éluard, l’un des plus beaux aussi à mon sens, est « L’amoureuse », paru dans Capitale de la douleur (1926), plus précisément dans la section « Mourir de ne pas mourir ». Je voudrais donc commenter aujourd’hui ce poème.

Lire la suite

« La femme sauvage et la petite maîtresse » de Baudelaire

Quel nom, plus que celui de Baudelaire, est étroitement associé à l’idée même de poésie ? Presque tous les poètes contemporains vous le confirmeront : Baudelaire reste le père de la modernité poétique, une référence incontournable, un visionnaire doublé d’un génie des mots. Il n’a pas eu besoin de publier des dizaines de recueils pour se forger cette réputation. Un livre tel que Les Fleurs du Mal se suffit à lui-même. Moins connu est cet autre chef-d’œuvre que sont les Petits Poèmes en Prose, également appelé Le Spleen de Paris. Et c’est de ce dernier ouvrage qu’est extrait le poème dont je vais vous entretenir aujourd’hui.

Lire la suite

La place des femmes en poésie aux XIXe et XXe siècles

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu l’article d’Évelyne Lloze sur la place et le rôle des femmes en poésie aux XIXe et XXe siècles. Cet article est publié dans le dernier numéro de la revue Nu(e), qui mettait à l’honneur sept femmes poètes d’aujourd’hui.

Lire la suite

Mieux représenter les femmes poètes

Il y a quelques jours, j’ai eu le plaisir d’être contacté par la journaliste Louise Pluyaud, qui souhaitait m’interroger à propos d’un article de mon blog, « la poésie au féminin ». En effet, celle-ci préparait un article sur le prix Vénus Khoury-Ghata, destiné à mettre en lumière les poètes femmes d’aujourd’hui. Qu’elle soit chaleureusement remerciée pour cette interview. Je vous recommande son article paru sur le site de TV5-Monde.

Lire la suite

Femme

Texte personnel

Elle connaît, elle aussi, ce que j’ai compris, quoiqu’elle en ait une vision plus sensible, plus aimante, sans théories fumantes ni rapports de concepts. Elle l’appréhende doucement, sans orgueil, sans volonté de dominer ou de posséder ce dont elle parle. Elle le considère comme une promenade au bord d’une rivière où il y aurait des canards de diverses sortes. Elle n’y voit aucun mal ni aucune souffrance même si je sais que parfois ce peut y être. Elle en parle comme d’un pot de confiture, comme d’un tableau de Degas ou d’une sonate entendue dans un auditorium. Elle l’écrit en lettres rondes, soignées, avec ses crayons de couleurs, là où j’ai trop tendance à rayer furieusement ma page de traits de graphite. Elle en met partout, dans les voiles de sa robe, dans les replis de ses cheveux, là où j’ai trop tendance à vouloir réserver ces choses-là dans le détroit de Béring de mon cœur. Elle utilise pour le sentir une manière tout intérieure, comme si elle le portait en elle depuis longtemps. Elle y met tout ce que peut vouloir dire le mot femme.

Gabriel Grossi, 15 février 2008.

« Limpide est le jour,
La terre n’est belle
Que si tu parais
Prête à t’y dissoudre
Comme une eau de source.

Oui la terre est belle
Quand tu me reviens
Et que tu escortes
Tes seins et ta voix,

Tes lèvres humides
Comme des draps frais. »

Gaston Puel, « Terre d’ombre brûlée — VII » (2010),
paru dans Nu(e), n° 46, décembre 2010,
coédition Nu(e)/L’Arrière-pays, p. 133.