Je viens de lire un intéressant petit essai, sobrement intitulé Dieu. Il s’agit d’un entretien entre Frédéric Lenoir, philosophe, essayiste et historien des religions, et Marie Drucker, journaliste.
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Je viens de lire un intéressant petit essai, sobrement intitulé Dieu. Il s’agit d’un entretien entre Frédéric Lenoir, philosophe, essayiste et historien des religions, et Marie Drucker, journaliste.
Lire la suitePlus de 700 ans après la mort du poète, les vers de Rûmî continuent de nous enchanter. Leili Anvar, spécialiste de littérature persane, en offre une sélection qu’elle présente dans Rûmî, la religion de l’amour, anthologie parue aux éditions Points en 2011. Ce petit livre n’est sans doute qu’un maigre aperçu de ses quelque soixante mille distiques. Mais il permet de ressentir la beauté de l’élan mystique du poète, tout entier tourné vers la célébration du divin.
O nuit, ô ma fille la Nuit, toi qui sais te taire, ô ma fille au beau manteau.
Toi qui verses le repos et l’oubli. Toi qui verses le baume, et le silence, et l’ombre
O ma Nuit étoilée je t’ai créée la première.
Toi qui endors, toi qui ensevelis déjà dans une Ombre éternelle
Toutes mes créatures
Les plus inquiètes, le cheval fougueux, la fourmi laborieuse,
Et l’homme ce monstre d’inquiétude.
Nuit qui réussis à endormir l’homme
Ce puits d’inquiétude.
A lui seul plus inquiet que toute la création ensemble.
L’homme, ce puits d’inquiétude.
Charles Péguy, Le porche de la deuxième vertu,
cité d’après Wikisource (texte numérisé non encore vérifié).
Jean-Michel Maulpoix :
« Il reste tout là-haut de vieilles neiges perchées que l’on dit éternelles. Elles font briller les sommets de la montagne comme des pâtisseries recouvertes de sucre glace. Tard, elles restent allumées le soir, quand la vallée est déjà plongée depuis longtemps dans la pénombre. Il se pourrait qu’y veille un dieu chagrin et insomniaque dont cette lueur blanche éclaire le grimoire en qui il va chercher l’oubli des laideurs d’en bas. »
Jean-Michel Maulpoix, Pas sur la neige,
Paris, Mercure de France, 2004, p. 96.
Je feuillette en ce moment les Chansons des rues et des bois de Victor Hugo. Un très beau recueil de poèmes plutôt légers et agréables à lire. Celui que je m’apprête à citer ne déroge pas à la règle : le choix d’un vers court, l’heptasyllabe, préserve de toute grandiloquence. Pourtant, c’est un message très sérieux que le poète veut faire passer : il montre l’imbécillité des guerres. Les humains insensés se montrent sourds au chant de l’alouette…