Deuxième journée de festival, avec Jean-Pierre Siméon

Après une première journée à la rencontre des passants de la Promenade du Paillon, à travers la Petite Maison de Poésie investie par Lo Moulis et la compagnie Lelabodart, le Festival Poët Poët se poursuit à Nice. En ce jeudi 16 mars 2023, trois événements se sont succédé, qui ont mis à l’honneur le poète Jean-Pierre Siméon.

Je vous ai déjà présenté Jean-Pierre Siméon dans deux articles de ce blog. Dans l’un d’entre eux, j’évoquais quelques uns des recueils du poète, qui m’ont particulièrement plu parmi ses publications récentes. Dans l’autre, je rappelais l’engagement de Jean-Pierre Siméon pour défendre la poésie, avec cette affirmation forte selon laquelle « La poésie sauvera le monde ». Cette phrase, qui constitue le titre d’un de ses essais, rappelle que le poète cherche à promouvoir la poésie et sa place dans la Cité, à travers ses activités de traducteur, d’essayiste, de directeur artistique du Printemps des Poètes, et désormais d’éditeur chez Gallimard. Vous avez sans doute déjà tenu entre vos mains l’un des livres de cette prestigieuse collection de poche qu’est Poésie/Gallimard : eh bien, actuellement, c’est Jean-Pierre Siméon qui les édite. Ces différentes facettes de son travail sont autant de façons pour lui de défendre la place de la poésie dans la société.

Ce matin, Jean-Pierre Siméon est allé à la rencontre des élèves du lycée Masséna, en particulier des étudiants de classes préparatoires aux écoles de commerce, auxquels se sont ajoutés des khâgneux. Les échanges se sont tenus dans la belle salle René Cassin du lycée, où j’ai composé de nombreuses dissertations dans les années deux mille. Il va de soi que j’aurais été heureux de pouvoir assister aux échanges, mais bien entendu je ne pouvais être présent à cette partie du festival qui se déroulait sur le temps scolaire.

L’après-midi a été occupé par une « Table ronde qui tourne comme la terre », accueillie par la Bibliothèque Louis Nucéra, située à quelques pas du lycée. L’enjeu est d’amener le poète à dialoguer avec des acteurs de la Cité. L’an dernier, Jean-Pierre Siméon s’était entretenu avec un chirurgien du centre Lacassagne, spécialisé dans le traitement du cancer, autour de la notion de « réparation ». Cette année, la réflexion s’est orientée sur la question des frontières, question de brûlante actualité qui est le thème officiel du Printemps des Poètes 2023. Jean-Pierre Siméon a ainsi été invité à échanger ses points de vue avec Anthony Salomone, maire du village d’Aiglun, diplômé en histoire médiévale et sportif ayant fait le tour du monde à vélo. L’entretien a été animé par mon amie Hoda Hili, philosophe, poète et animatrice d’ateliers philo à la Bibliothèque Nucéra de 2012 à 2015.

La journée s’est terminée par une signature-dédicace de Jean-Pierre Siméon à la Librairie Masséna, à proximité immédiate de la célèbre place du même nom. J’ai ainsi pu rencontrer le poète et échanger quelques mots avec lui, tout en me procurant ses plus récents ouvrages. Parmi ceux-ci, j’ai été séduit par un curieux livre de poésie chinoise, magnifiquement calligraphié, où Jean-Pierre Siméon a inventé l’œuvre d’un poète chinois imaginaire. La traduction s’est donc faite « à l’envers » si l’on peut dire, du français vers le chinois, tout en se donnant l’air d’avoir été faite du chinois vers le français. Il faudra, bien entendu, que je vous parle plus en détail de ces livres que je n’ai pour l’instant fait que feuilleter.

Ma rencontre avec Jean-Pierre Siméon a été immortalisée, à mon insu, par l’ami Frédéric Loison, que je remercie pour cette photographie :

Ma rencontre avec Jean-Pierre Siméon, immortalisée par Frédéric Loison

Après cette deuxième journée très intense, le festival se poursuivra ce week-end dans la vallée de la Roya. Samedi 18 mars après-midi, la poète Marina Skalova proposera un atelier d’écriture à la bibliothèque de Breil-sur-Roya. Les textes composés pendant l’atelier donneront lieu à une restitution orale, le lendemain à Saorge. En effet, dimanche 19 mars, aura lieu une « Journée en Pouasie » dans ce lieu magique et un peu hors du temps qu’est le monastère de Saorge. Le matin, à 10 h, j’animerai un atelier d’écriture. L’après-midi, de 14 h à 16 h, nous parcourrons les espaces du monastère pour y faire résonner les mots de poésie, avec la présence des poètes Marina Skalova et Salpy Baghdassarian, les airs de la chorale « Vallée de Choeur » et les élèves de l’école de Saorge-Fontan.

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