« Comme une grappe est déjà le vin comme est douleurLe bleu regard voilé de la substance
De ce côté du jour où elles dorment
Les lampes les plus précieuses
De ce côté brûlé du très pur
Dans le retrait du souffle
Ce nu dénué d’être
Et qui s’en va d’un orteil léger de neige
Sous la lumière où tremble aussi l’oubli
A toute mère la prairie la plus légère
A l’aube en douleur pure
Comme une grappe est déjà le vin, comme elle pleure »
Salah Stétié, L’autre côté brûlé du très pur, Gallimard, 1992, p. 27.
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