Ce sont deux grandes pointures dans leur domaine. James Sacré et Michel Collot interviendront les 24 et 25 novembre à la faculté des lettres de Nice. Nul doute que s’y tiendront des échanges d’une grande richesse.
Michel Collot
Michel Collot, né en 1952, est surtout connu pour ses travaux critiques sur la poésie moderne et contemporaine. Il s’est inspiré de la phénoménologie pour penser la poésie à nouveaux frais. Il a également beaucoup travaillé sur la notion de paysage dans l’art et la littérature.
Dans le cadre de la préparation de ma thèse de doctorat, j’ai lu son essai sur La poésie moderne et la structure d’horizon, que j’ai trouvé fort éclairant : je vous parlais, dans un article précédent de ce blog, de cette notion de « structure d’horizon » qui aide à penser la poésie.
Vous vous souvenez peut-être aussi que j’avais rendu compte ici même d’une de ses conférences, qui avait eu lieu au musée Chagall à Nice, sur la persistance de la notion de paysage jusque dans la peinture contemporaine. Même la peinture dite « abstraite » ne renonce pas totalement à une certaine forme de paysage.
Michel Collot est également l’auteur de sept recueils de poésie, depuis Issu de l’oubli en 1997 jusqu’à Un Tombeau pour Sylvie en 2020.
James Sacré

James Sacré, né en 1939 en Vendée, est, quant à lui, une voix majeure de la poésie française contemporaine, que Jean-Michel Maulpoix classe parmi les poètes de l’articulation, les poètes du renouveau lyrique des années quatre-vingts. Pour décrire en quelques mots la poésie de James Sacré, je dirais que le poète tient à parler à hauteur d’homme, d’humain à humain, avec un ton familier, une syntaxe parfois volontairement bancale. Le poète a su dépouiller sa langue de tous ses artifices. Il traite de sujets graves, notamment de la mort dans Cœur élégie rouge, mais sait aussi s’émerveiller de la beauté des insectes, dans Anacoluptères.
J’ai commenté plusieurs de ses poèmes dans d’autres articles de ce blog, que je vous invite à consulter. Ils sont tous consacrés à la façon dont le poète parle de réalités quotidiennes, perçues dans leur mystère et leur familiarité, qu’il s’agisse d’escargots, de bocaux ou encore d’un oiseau.
Informations pratiques
- Lieu : Université de Nice, Campus Carlone, Salle du Conseil
- Dates : jeudi 24 novembre (15 h) et vendredi 25 novembre (10 h)
- Organisation : Béatrice Bonhomme
- Renseignements : Centre Transdisciplinaire d’Épistémologie de la Littérature et des Arts Vivants, https://ctel.univ-cotedazur.fr/
À consulter

Je ne connais pas du tout James Sacré, mais je garde un souvenir extraordinaire de Michel Collot, lors du colloque BNF du centenaire de la naissance de René Char. J’espère pouvoir venir…
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Moi je serai en classe, donc je ne pourrai pas venir. Franchement ça s’annonce passionnant. Si tu y vas, tu me raconteras j’espère 😉
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Si je peux, je te raconterai, promis !! Je croise les doigts… 😉
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