Samedi 5 mars, à l’ancienne médiathèque de La Gaude, s’ouvrait la seizième édition du Festival Poët Poët. Deux semaines avant le gros des manifestations, la journée d’ouverture a été marquée par le vernissage de l’exposition « Coronamask » de Chiara Mulas.
Des masques, des visages
Ces masques-là sont bien loin de la froideur du bleu chirurgical. Ils n’évoquent pas la maladie mais bien la santé. Pleins de couleurs, ils redonnent au masque sa dimension rituelle et festive. On pense aux masques africains, au Carnaval de Venise. Ils révèlent et voilent tout à la fois. Ils déclinent de nombreuses manières d’habiller un visage. Et cela ne va pas sans fantaisie, sans légèreté. Ce qui, par les temps qui courent, est plus que salutaire.
Ces masques, que vous pouvez contempler à l’ancienne médiathèque de La Gaude (Alpes-Maritimes), on les doit à Chiara Mulas, poète, plasticienne, performeuse. Ce samedi 5 mars 2022, à 11 heures, s’est tenu le vernissage de l’exposition, en présence de l’artiste. Le moment a été l’occasion d’une belle performance, captée par la revue « Recours au poème » en la personne de Marilyne Bertoncini.
Un festival bien rempli
Cette première performance donnait ainsi le coup d’envoi du Festival Poët Poët, qui se tiendra jusqu’au 27 mars. Cette seizième édition sera marquée par la présence de plusieurs poètes invités : Laurence Vielle, Dimitri Porcu et Jean-Pierre Siméon seront les parrains et marraine du festival.
L’originalité de ce festival de poésie est qu’il cherche à réconcilier tous les publics avec la poésie. Associant poésie, peinture, musique, théâtre, danse, il nous rappelle que la poésie est bien vivante. Aussi ne se tient-il pas uniquement dans la grande ville de Nice, mais aussi dans les villages de La Gaude, Clans ou Aiglun. Il y aura aussi des échos de ce festival au monastère de Saorge. L’arrière-pays n’est pas oublié.
Pour la même raison, le festival Poët Poët ne se cantonne pas aux lieux culturels consacrés. Certes, il investit librairies et bibliothèques, ce qui est normal et nécessaire. Mais il campe aussi sur la plage, sur la Coulée verte, sans oublier les villages du moyen pays. La Poésie part ainsi à la rencontre de la foule, avec tout ce que cela implique d’échange humain.
Et plus que jamais, cette édition entend s’adresser à toutes les générations. Écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, mais aussi pensionnaires de maisons de retraite ont été associés au festival. Certains événements leur seront réservés. Avec de beaux échanges en perspective. Parmi ces projets, l’idée de réunir des voix poétiques de toutes les générations dans des hauts-parleurs situés en plusieurs points du département, dont la Coulée Verte de Nice.
Le programme complet est d’ores et déjà téléchargeable. L’agenda ci-dessous vous permettra de retenir les temps forts d’un seul coup d’œil. Et notez que le Festival sera prochainement présenté en ligne, à l’occasion d’un événement en direct sur les réseaux sociaux. Ce sera aussi l’occasion pour vous d’entendre quelques morceaux choisis de l’œuvre des poètes invités.

Une édition particulière pour moi
Cette édition du Festival sera particulière pour moi. Cela fait sept ans que je le suis de près, que j’assiste à ses manifestations et que j’en rends compte sur ce blog. Cette année, j’ai l’honneur d’intégrer le PoëtBuro. Et, je le sens, nous allons vivre une belle aventure poétique…

