Je viens d’apprendre via les réseaux sociaux le décès du poète Salah Stétié. Né à Beyrouth en septembre 1929, il a grandi dans une double culture arabe et française qui ne l’a jamais quitté. Son métier de diplomate comme sa pratique poétique ont fait de lui un « passeur des deux rives », pour reprendre une expression employée par Béatrice Bonhomme. Il pratique une poésie épurée, qui trouve son authenticité dans le maniement récurrent de quelques vocables élémentaires, tels « neige », « larme », « lampe », « désert », « enfant »… On peut citer, parmi ses recueils, les titres de L’autre côté brûlé du très pur, Oiseau ailé de lacs, Carnet du méditant. La revue Nu(e) a récemment fait paraître un numéro consacré à Salah Stétié.
« Puis je dormis parmi des carreaux de blancheur
Salah Stétié, « Dénudement de la neige », Nu(e), n°71, p. 53.
Sur qui la neige avait posé sa bouche
Quelqu’un alors s’en vint à moi et dans l’oreille
Il me confia le nom de son mystère
Quand il partit la neige était partie
Et moi debout dans la maison j’étais
Aigle écorché le long du long miroir »
POUR EN SAVOIR PLUS
• Un poète contemporain : Salah Stétié
• La revue Nu(e) célèbre Salah Stétié
• Entretien avec Béatrice Bonhomme, à propos de Jouve et Stétié
Très beau poème qui donne envie de connaître ce poète…
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Je cherche d’ autres poèmes car je ne connaissais pas . Merci
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