« Sur une plage vide d’après l’été, je nous imagine. Ton petit chien renifle les vagues. Tu portes sur la tête un bonnet rayé et tu marches à la lisière des eaux. On dirait que le sable tremble, cette minute est trop importante. Les mouettes se sont tues dans un battement d’aile. Le crabe aux yeux éteints s’est souvenu de quelque chose. La plage croule et je m’écarte pour écouter ces drôles d’histoires que les enfants égrènent au sortir de l’école. »
Jean-Michel Maulpoix, Locturnes, Lettres Nouvelles, 1978, p. 49-50.