Voici soudain l’été. L’air brûlant sur la terrasse aux carreaux rouges semble figer le temps. Plus rien ne bouge, sinon les mouches qui volettent en vain autour de la table débarrassée, discrètement épiées par un lézard sur le mur parfaitement immobile. Les oiseaux eux-mêmes ont cessé leur chant, et l’on n’entend plus au loin que quelques cigales dont le chant se perd dans la rumeur lointaine de la route. Les volets s’entrecroisent sur les façades des maisons, dont les habitants en quête de fraîcheur désertent les jardins. Il n’y a plus personne, plus rien ne bouge, sinon une vieille chaise à bascule qui se balance en grinçant. Sous un arbre, un petit garçon qui ne souffre pas de la chaleur et ne comprend rien à la sieste attend que tout ce monde sorte de sa torpeur et veuille enfin jouer avec lui.
Gabriel Grossi
dimanche 3 juillet 2016
Variante d’un autre poème déjà publié sur ce blog.
On retrouve ses propres souvenirs d’enfance dans ce poème.
Et qui sait si ce n’est pas l’esprit malicieux d’un lointain ancêtre qui agite la chaise à bascule, clin d’oeil au petit qui s’ennuie…
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Bravo,c’est très « parlant ». On s’y croirait donc ça veut dire que les mots sont bien choisis!👍😊
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« On dirait le Sud, le temps dure longtemps » …
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Bravo!
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Bonjour Gabriel !
Très bon résumé d’un jour d’été brûlant !
Bonne journée,
Pierre
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Merci !
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Excellent, toute mon enfance aussi dans ce poème. Et l’enfance de Marcel Pagnol aussi — éloignée en temps mais très proche de la mienne sur le plan des experiences .
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