Du 4 au 19 mars prochain se tiendra la dix-neuvième édition du Printemps des Poètes, qui s’est, cette année, donné pour thème : « Afrique(s) ». Beau programme, cherchant à faire découvrir de nombreux poètes de langue française, souvent insuffisamment connus en France. Je vous propose ici quelques pistes pour vous aider à y voir plus clair dans ce continent poétique.
L’Afrique, c’est vaste !
Les organisateurs du Printemps des Poètes ont vu juste en proposant, entre parenthèses, un « s » à la fin du mot « Afrique ». Ce vaste continent — plus de 30 millions de kilomètres carrés, plus d’un milliard d’habitants, dont 94 millions de francophones — est ainsi abordé à la fois dans son unité et dans sa diversité.
Quatre aires culturelles sont identifiées par le Printemps des Poètes :
- L’Afrique du Nord où sont principalement listés des poètes algériens, tunisiens, marocains. Hors Maghreb, sont cités deux poètes maliens, deux Mauritaniens et deux Égyptiens.
- L’Afrique sub-saharienne avec une liste importante de poètes (congolais, ivoiriens, sénégalais, béninois, camerounais…).
- L’Afrique insulaire, malgache, mauricienne, mahoraise et réunionnaise.
- La diaspora africaine des Antilles et de Guyane.
Comment découvrir ce continent poétique ?
Internet foisonne de ressources, pour qui a la curiosité d’aller les chercher. Je n’ai évoqué ci-dessous que les sites qui ont retenu mon attention après une rapide recherche : je suis sûr qu’il en existe plein d’autres.
♦ Les sites Internet
Le plus simple est de commencer par naviguer sur le site du Printemps des Poètes : un clic sur le nom d’un auteur permet d’accéder à sa fiche bio-bibliographique.
Je vous recommande ensuite le « Panorama des littératures francophones d’Afrique » de Bernard Magnier, publié gratuitement en ligne par l’Institut Français. Il est très bien fait, magnifiquement illustré, mais il ne se consacre pas uniquement à la poésie. On aurait aimé davantage de contextualisation historique et géographique.
J’ai également parcouru cette page de la revue Ethiopiques, présentant un texte de Madior Diouf intitulé « Sur la littérature africaine de langue française ». Il y a des choses très intéressantes dans ce texte (en particulier la revendication d’une unité littéraire africaine), dont on peut seulement regretter qu’il soit présenté d’une façon qui rend la lecture à l’écran peu agréable. On notera que ce texte ne concerne que la littérature subsaharienne, et qu’il a été écrit en 1985.
♦ Les livres
La bibliographie proposée par le Printemps des Poètes est très fournie. Je vais lister, quant à moi, des ouvrages que je connais, que j’ai lus, et dont je peux parler.
- Les éditions Mango ont publié plusieurs anthologies magnifiquement illustrées, dans la collection « album Dada » destinée à la jeunesse. Il y a notamment La Poésie africaine et La Poésie arabe. Idéal pour une première découverte, y compris pour des adultes.
- Le volume de l’Histoire de la littérature française consacré au XXe siècle (1950-1990), dirigé par Jean-Michel Maulpoix et paru dans la collection « Itinéraires littéraires » chez Hatier en 1991, inclut la francophonie. On peut ainsi découvrir Gérald Tchicaya U Tam’Si, Mongo Beti, Ahmadou Kourouma, Tahar Ben Jelloun, Kateb Yacine ou encore Albert Memmi.
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Eliane Tonnet-Lacroix, dans La littérature française et francophone de 1945 à l’an 2000 (paru chez l’Harmattan en 2003 dans la collection « Espaces littéraires »), divise son ouvrage en parties chronologiques. Dans chaque partie, un chapitre est consacré à la littérature francophone, incluant donc des développements sur l’Afrique.Enfin, l’imposant Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours dirigé par Michel Jarrety et paru aux Presses Universitaires de France en 2001 contient un article sur la poésie africaine, un autre sur la poésie antillaise (tous deux signés Jean-Louis Joubert), ainsi que des articles consacrés à des poètes particuliers.
♦ Sur ce blog
- Une citation d’un poème d’Abdouharam Waberi
- Une citation d’un poème d’Aimé Césaire
- Un billet sur La littérature étrangère de langue française
- Et, dans les jours à venir, avant et pendant le Printemps des Poètes, des articles sur la poésie africaine de langue française.
Un continent qui a beaucoup de talents malheureusement peu exposés.
Talents cachés = talents gâchés.
Vivement les prochains articles sur cette thématique.
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Merci beaucoup ! Je découvre moi-même avec beaucoup d’intérêt votre blog.
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Merci ! Ravi que ça vous plaise. 🙂
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