Je vous proposais, il y a quelques jours, de jouer à retrouver le poème qui se cachait derrière la liste alphabétique de ses mots. Cela n’était pas forcément très facile, même si le texte choisi était l’un des plus célèbres poèmes du XIX° siècle. Il s’agissait en effet du prologue de la Saison en Enfer d’Arthur Rimbaud…
On remarque un fort lexique moral et religieux : « damner, démon, dieu, aimable, bourreau, égoïsme, fléau, Satan »… C’est en effet dans ce prologue qu’Arthur Rimbaud présente la Saison en Enfer comme un « carnet de damné ».
On peut lire le texte comme un jugement rétrospectif du jeune poète sur son entreprise poétique, mais toute interprétation est rendue très difficile par le fait qu’il s’agit d’une œuvre d’art plutôt que d’une autobiographie.
Ce poème est l’un des chefs d’œuvre de la poésie en prose du dix-neuvième siècle. Il possède des qualités rythmiques dont une lecture à haute voix suffit à démontrer l’évidence :
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. »
Mieux qu’un long discours, je préfère vous inviter directement à le lire : il est aisément accessible sur le site Wikisource.
Et vous, que pensez-vous de ce texte ? L’aimez-vous ? Ou pas ? Je vous invite à réagir dans les commentaires…
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