1. Un phénomène plutôt ancien
La rentrée littéraire, c’est cette période où les éditeurs font paraître un grand nombre de nouveautés. Ce phénomène est plutôt ancien : d’après un article du Monde, citant un propos de Bertrand Legendre, l’expression serait apparue, entre guillemets, en 1936. Et si l’on en croit le Huffington Post, qui se réfère lui-même à Renan, le phénomène daterait de la fin du XIXe siècle.
2. Des centaines de titres
Combien d’ouvrages sont-ils prévus cette année ? J’ai trouvé la réponse en feuilletant l’article du Huffington Post : 589 titres devraient paraître pendant la rentrée littéraire. Cela fait beaucoup : l’on peut déjà affirmer que, sur ces centaines d’ouvrages, seule une poignée connaîtra le succès.
C’est pourtant moins que la plupart des autres années, si l’on en croit l’article « Rentrée littéraire » de Wikipédia, qui donne les chiffres suivants (ici présentés sous forme de tableau) :
Années | Nombre d’ouvrages parus |
2010 | 711 |
2011 | 654 |
2012 | 646 |
2013 | 525 |
2014 | 607 |
(Source : Wikipédia)
3. Les palmarès
Il suffit de taper « rentrée littéraire 2015 » sur un moteur de recherches pour constater que les premiers résultats émanent de journaux en ligne, qui proposent, pour la plupart, leur propre palmarès. Ce n’est pas toujours dans le même ordre, mais ce sont souvent les mêmes titres, à peu de choses près, qui reviennent. Télérama propose ainsi la liste des « sept romans qui feront l’automne 2015 ». Vous trouverez un diaporama présentant douze ouvrages en bas de l’article du Huffington Post. Quant au site Babelio, il propose rien moins que 48 ouvrages : vous aurez davantage de choix… Et je crois bien avoir compté 94 titres dans ce billet du blog « Les chroniques de Magali » !
4. Avez-vous fait vos choix ?
Parmi les listes proposées par les différents journaux, y a-t-il des titres qui ont davantage retenu votre attention ? Êtes-vous plutôt polar, SF, essais ? Prêtez-vous attention aux parutions de nouveautés, ou bien suivez-vous l’actualité éditoriale d’un peu plus loin ? N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires !
Un lecteur sérieux ignore le comptoir à vinasse littéraire qu’est cette appelation de « Rentrée » , appelation contrôlée par les marchands . Tout comme les salons et autres expositions . L’écrivain se réduirait-il à un steack exposé dans une vitrine frigorifiée ? Si oui alors qu’il aille au diable .
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Oui, sans doute, la « rentrée littéraire » est avant tout un phénomène commercial. Il n’empêche qu’un écrivain, même un bon écrivain, cherche quand même à être lu. Des écrivains comme Zola ou Proust connurent le succès de leur vivant.
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Je pense qu’on ne peut confondre le temps de Zola ou Proust avec le nôtre . Et nous savons que tout comme pour le vin , ce n’est pas la publicité qui fait l’oeuvre mais le temps. Le beaujolais littéraire est aussi mauvais que la rentrée nouvelle . Rien de bien nouveau sous le soleil de la marchandise.
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